C'est pleine d'enthousiasme, et de bonne volonté que je suis sortie de chez moi ce mardi là. C'était il ya déjà quelques temps mais je m'en souviens comme si c'était hier. Il yavait du soleil partout, et dès le petit matin les oiseaux en gazouillaient de bonheur. Je me suis donc dit, pourquoi pas moi? J'ai donc décidé d'entreprendre un mini-voyage pour aller flaner dans une verdure accueillante et luxuriante.
Oui, un mini voyage, parceque chaque petit trajet peut se transformer en voyage à Buenos Aires. Passer d'un "barrio" (quartier) à un autre, c'est comme changer de monde en traversant une rue.
Il ya différents endroits à Buenos Aires où il est possible de se poser tranquilement dans un jardin avec un bon bouquin, en observant toutes ces petites choses qui finissent forcément par manquer dans un bureau: une abeille qui se ballade, un canard sorti d'on ne sait où, un oiseau dont on ignore le nom et l'origine, mais qui a l'air bien heureux avec sa patte et demie (ici aussi il yen a! ... des moignons)...
Pour ça il ya les Bosques de Palermo, un des plus grand espace verts de la ville (plus plus que moins de 80 hectares à ce qu'on raconte), et là il yen a des choses à voir. Mais ce jour là, étant en manque évident de sushis, je me suis plutôt dirigée vers le Jardin Japonais. Je dois préciser que je suis fascinée par cette culture, qui parait aussi étrange qu'elle est lointaine et discrète. Comment comprendre réellement l'art de disposer des cailloux, différentes espèces de mousses, ou d'arbustes? comment comprendre leur sens et le fait qu'ils procurent une telle tranquilité? Bref, peut-être un jour aurais-je le temps de faire des recherches sur ce sujet tellement obscur et passionnant.
Quoiqu'il en soit, le jardin japonais de Buenos Aires est très interessant, bien que ne regroupant que les clichés que nous en avons en petits européens que nous sommes (oui, exceptionnellement je me met dans le lot, vous n'en ferez pas cas j'espère...). On y retrouve le célèbre petit pont rouge, des feuillages ombragés, de l'eau, des gros poissons avides de tout et de nous, et surtout et bien heureusement le calme et la sérénité... (ou alors j'ai eu de la chance de tomber sur un jour à très faible affluence).
Bref, j'ai passé un moment très agréable, et me restera toujours cette question existentielle: pourquoi y avait-il donc des gouttes tombant des arbres? oui, avec un soleil de plomb, on pouvait sentir une légère rosée, comme si les branches des arbres voulaient nous offrir un peu de fraîcheur ... peut-être quelqu'un trouvera t-il la solution?
Un joli jardin, un joli moment, qui ne m'ont pas fait regretter les 45 minutes passées dans le bus pour en profiter (et on ne reste toujours que dans Buenos Aires Capital). Mais pour faire relativiser tout ça, je met bien au moins 30 minutes pour aller au travail tous les jours, sans compter l'attente. Ce qui me fait dire que les bus à Buenos Aires sont comme un deuxième souffle, celui qu'on prend quand on a déjà marché pendant des heures. La longueur des trajets passe donc normalement inaperçue, comme étant inclue dans le temps, et on ne la ressens que par rares moments, lorsqu'on est en retard. Ou encore, lorsque ayant malencontreusement oublié de petit-déjeuner et dejeuner avant d'aller marcher, et se déshydratant sous le soleil, déjà bien cuisant au printemps et pénétrant, de Buenos Aires, on finit par faillir de tomber dans les pommes dans le bus. Première fois, expérience mémorable, et pas de celles dont on a envie qu'elles se répètent : vivement que ça ne m'arrive plus jamais! Ce sentiment affreux de perte de contrôle de son corps, alors que son esprit lui reste toujours aussi à vif et alerte, est totalement à prohiber. Déjà que je ne suis pas tellement du genre (manger, c'est la vie), je ne sauterai plus jamais un repas, je vous le promet, et je penserai à m'hydrater à chaque fois que je vais en vadrouille.
Ce qui m'amène à vous parler du temps dans cette ville. Il y fait chaud, très chaud, et c'est différent de tous les autres climats que j'ai pu vivre. La chaleur ne vous écrase pas comme en Afrique (sans doute parceque ce n'est encore que le printemps, qui point à noter ici est une véritable fête nationale avec petit férié à la clé et distribution de fleurs dans les rues), il ne vous empêche pas de respirer comme dans le sud de la France, il est juste là, partout, tout autour, vous absorbe comme dans un nuage délicat et omniprésent. Et petite anecdote, j'ai aussi fait le test du sens dans lequel l'eau s'écoule dans l'évier, et rien à signaler, je pense bien que c'est surtout la forme de l'évier qui le détermine (à vérifier).
Bref, un mardi bien rempli, d'images, de sensations, de pensées. Je vous met quelques photos, parceque mes descriptions sont bien peu fournies pour pouvoir tout imaginer (je tenterai l'expérience une autre fois).
Et je pense reprendre mon exploration de la ville, dès mon retour (pour ceux qui ne le savent pas, un voyage arrive... ), et je penserai à vous faire profiter des lieux que j'apprécie pour prendre un thé, un café, me ballader de jour ou de nuit, ou prendre une petite bière avec de la bonne musique. allez bisous à tous!
mercredi 21 novembre 2007
dimanche 4 novembre 2007
Buenos Aires, capitale de mon coeur (ou message pouet-pouet par excellence).
Hey hey hey!
Aujourd'hui est un grand jour. Non seulement il fait beau, non seulement je commence a apprécier katrina (le chat), mais en plus et pour couronner le tout, j'ai des projets plein la tête et envie de faire le tour du monde là maintenant tout de suite.
C'est une raison suffisante pour gratifier ce charmant blog d'un nouveau message qui ne l'est pas moins.
De quoi vais-je bien pouvoir vous parler me direz-vous, puisque je n'ai pas fait de nouveaux voyages ?.... et bien de cette super ville qu'est Buenos Aires. Un peu de personnification ne lui fera pas de mal.
Elle est grande, belle et brune (comme une bonne bière). Elle est mystérieuse, à la fois élégante et décadente (comme moi?!! non quand même pas). A sa façon, elle réussit à être déstructurée et en même temps très ordonnée. Elle est cosmopolite, parle plusieurs langues, et parfois même intègre les cultures qui vont avec. Comme une espagnole, c'est une couche tard, comme une italienne, elle est bien en chair, et elle se permet d'arroser le tout d'une classe toute française. Européenne donc, mais latine, aussi. Latine comme peut l'être ce continent gigantesque, latine comme pleine d'une histoire forte, dure et sans concessions. Les stigmates du temps se font par endroits sentir, ses coins d'ombres dénotent ses instants de souffrance. Pourtant à chaque coin de rue, pauvre ou riche, peut ressortir un sourire, une touche d'art, un moment de grâce.
La comprendre, c'est la prendre dans sa diversité. Pleine d'orgueil ou de fierté, elle n'en est pas moins peu sûre d'elle. Toujours hésitant entre le désir de s'affirmer comme une seule et unique entité, et celui d'englober l'entièreté de ses diverses influences. Il en ressort une auto-critique exacerbée, toujours nourrie par les relans de cette histoire si chargée.
C'est en définitive face à l'Autre qu'elle se définit, l'autre qui n'est pas l'Argentine, l'autre qui n'est pas la ville de Buenos Aires, ou qui n'est pas la Capitale.
Elle pourrait à elle seule être un univers, un monde, un de ceux qui comme autrefois appelle à la curiosité des explorateurs du monde entier. Toujours elle demeure pleine de mystères et c'est pour ça qu'on l'aime, qu'elle continue de fasciner hommes femmes et enfants de tous bords (bon pour les enfants j'abuse un peu).
Comme toutes les bonnes choses elle se fait désirer, mais se laisse aimer, sans concessions, sans faux semblants. En ceci elle est dangereuse. C'est pleins de craintes que nous avançons vers elle, toujours plus près du risque, ou de son essence. A chaque fois, plus près d'un plaisir plein d'adrénaline. Pourtant il est clair que c'est en apprenant à la connaître que l'on évite ses pièges, en passant du temps avec elle qu'on la comprend.
En définitive, il s'agit d'une grande belle brune foudroyante. Je met quiconque au défi de l'approcher sans en tomber amoureux.
Aujourd'hui est un grand jour. Non seulement il fait beau, non seulement je commence a apprécier katrina (le chat), mais en plus et pour couronner le tout, j'ai des projets plein la tête et envie de faire le tour du monde là maintenant tout de suite.
C'est une raison suffisante pour gratifier ce charmant blog d'un nouveau message qui ne l'est pas moins.
De quoi vais-je bien pouvoir vous parler me direz-vous, puisque je n'ai pas fait de nouveaux voyages ?.... et bien de cette super ville qu'est Buenos Aires. Un peu de personnification ne lui fera pas de mal.
Elle est grande, belle et brune (comme une bonne bière). Elle est mystérieuse, à la fois élégante et décadente (comme moi?!! non quand même pas). A sa façon, elle réussit à être déstructurée et en même temps très ordonnée. Elle est cosmopolite, parle plusieurs langues, et parfois même intègre les cultures qui vont avec. Comme une espagnole, c'est une couche tard, comme une italienne, elle est bien en chair, et elle se permet d'arroser le tout d'une classe toute française. Européenne donc, mais latine, aussi. Latine comme peut l'être ce continent gigantesque, latine comme pleine d'une histoire forte, dure et sans concessions. Les stigmates du temps se font par endroits sentir, ses coins d'ombres dénotent ses instants de souffrance. Pourtant à chaque coin de rue, pauvre ou riche, peut ressortir un sourire, une touche d'art, un moment de grâce.
La comprendre, c'est la prendre dans sa diversité. Pleine d'orgueil ou de fierté, elle n'en est pas moins peu sûre d'elle. Toujours hésitant entre le désir de s'affirmer comme une seule et unique entité, et celui d'englober l'entièreté de ses diverses influences. Il en ressort une auto-critique exacerbée, toujours nourrie par les relans de cette histoire si chargée.
C'est en définitive face à l'Autre qu'elle se définit, l'autre qui n'est pas l'Argentine, l'autre qui n'est pas la ville de Buenos Aires, ou qui n'est pas la Capitale.
Elle pourrait à elle seule être un univers, un monde, un de ceux qui comme autrefois appelle à la curiosité des explorateurs du monde entier. Toujours elle demeure pleine de mystères et c'est pour ça qu'on l'aime, qu'elle continue de fasciner hommes femmes et enfants de tous bords (bon pour les enfants j'abuse un peu).
Comme toutes les bonnes choses elle se fait désirer, mais se laisse aimer, sans concessions, sans faux semblants. En ceci elle est dangereuse. C'est pleins de craintes que nous avançons vers elle, toujours plus près du risque, ou de son essence. A chaque fois, plus près d'un plaisir plein d'adrénaline. Pourtant il est clair que c'est en apprenant à la connaître que l'on évite ses pièges, en passant du temps avec elle qu'on la comprend.
En définitive, il s'agit d'une grande belle brune foudroyante. Je met quiconque au défi de l'approcher sans en tomber amoureux.
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