dimanche 30 décembre 2007

Il est 5h Paris s'éveille, lorsque s'endorment toutes ses merveilles..

Des mots sur un agenda made in Janvier, avant départ.

2 janvier: on est pas le deux janvier, mais c'est pas grave. Je pars j'adore ça, ça me donne l'impression de fuir, toujours plus loin.
Sur le trajet d'aéroport, un coeur qui bat, peut-être plus fort que d'habitude. De peur, d'excitation, que les choses se passent mal, qu'il y ait un accident. Pas de ces peurs venues du hasard, plutôt produites du vécu. Clés perdues, avions ratés, problèmes de visa, les péripéties n'ont pas manquées, dans mon histoire de globetrotteuse.
Mais non, cette fois encore, le sourire aux lèvres tout passe mieux: surclassée dans ma "classe turista" qui porte si bien son nom. Puis la douane, quelques blagues échangées, un moment de convivialité. C'est vrai que c'est mieux quand on a le temps, et quand ils le prennent. J'avoue que ça fait plaisir d'entendre d'un inconnu en partant : "revenez vite". Oui c'est promis, encore plus maintenant.
3 janvier: ...enfin... le jour d'après. Madrid, le voyage aura été moins long qu'à l'arrivée. Je ressens cette drôle d'impression de quitter un "chez moi". Je me dit que maintenant j'en ai tout un tas, le Cameroun, Toulouse, Cannes, et puis maintenant Buenos aires. L'impression qu'à chaque fois que je quitte un endroit j'y laisse un peu de moi... je me perd un peu dans ce petit monde, sans doute pour pouvoir mieux m'y retrouver. Mais avant tout c'est l'Espagne, vue de haut, je voudrais bien y faire un tour, le vivre d'en bas. Pour l'intant je m'y sent une étrangère, je m'y sens argentine. Sans m'en rendre compte j'en ai l'accent, très prononcé, celui des portenos, reconnaissable entre mille. Chaque renseignement demandé provoque le sourire : "vous êtes argentine?" La réponse aussi devient complexe : "non, française, ou camerounaise, mais un peu italienne aussi sur les bords... argentine? après tout oui, pourquoi pas". Qui suis-je? Stephanie ou Christelle, la noire? la blanche? la bohème? la carrée? sociale? antisociale? pourquoi choisir? on est sans doute tous un peu de tout... un vrai melting-pot, l'indéfinissable, l'infini... j'aime.

4 janvier: 1h du matin, j'arrive à Paris. La grande, la lumineuse, que pourtant je ne perçois qu'en noir et blanc. Il fait froid, très froid, mais j'ai remis mon déguisement de New York, je m'y sens bien au chaud, les couleurs de son bonnet me réchauffent un peu. Un bus, des rues, des lampadaires. Et puis un taxi, se perdre dans la nuit? pas ce soir. La tour Eiffel scintille, et je la regarde comme un enfant sous les yeux si peu attendris du chauffeur, ils sont gris ... ca promet.

Puis le matin, un café, un sourire toujours et ça repart. Aujourd'hui je vais vadrouiller, seule, en attendant Elodie. Je marche, je prend le métro, je me perd, prévisible, mais toujours aussi jouissif. Quel bonheur! se perdre encore! les rues, elles sont petites, tournent et virevoltent... puis hop, un cul de sac!
Puis une soupe, dans un bar à salade, so parisien. C'est bon, c'est chaud, mais j'arrive à peine à tenir ma cuillère avec mes doigts congelés. J'observe autour de moi et je vois des parisiennes, de celles qu'on voit à la télé, ou sorties de magasines avec comme gros titre "j'ai trente ans, je vous emmerde, vous qui ne pouvez pas en dire autant". Je dois détonner avec mes couleurs, mon sourire, mes rastas ... et ma carte. Peu importe, j'ai l'habitude.

...

J'avais une carte, je l'ai troquée contre une amie. Vous avouerez que l'échange se tient, je n'y ai pas perdu. Que c'est bon, de la revoir, de les revoir, Catherine, les trains. Pas changé... ou ça ne se voit pas au premier regard. Tant mieux, j'ai d'autant plus envie de creuser un peu plus.
J'en aurai le temps, peu, mais c'est déjà bien. C'est comme une parenthèse dans la mobilité, comme une virgule bien placée. Je m'y sens bien, tout comme dans cet appartement très parisien de tante, Christine. De retour plus tôt que prévu, j'aurai le bonheur de profiter d'une hospitalité d'autant plus surprenante qu'elle est parisienne... mais pas trop j'avouerais, ça sent le sud, ça sent un autre chez moi.

Elodie et Paris. Paris et Elodie. J'ai un peu confondu les deux. J'ai parfois l'impression de l'avoir vu a travers son regard, accrochée à son sourire, pendue au bout de sa longue chevelure chatoyante (je veux la même!). Elle la carte, moi l'appareil photo. Elle la lucidité, moi, le vagabondage. On s'est finalement bien complétées. On en a vues des choses! Pour toi Jail, j'ai revu Monet, dans le petit palais, au travers de ce coucher de soleil qui je ne sais toujours pas pourquoi me touche toujours autant, tout en finesse en simplicité, et pourtant si plein de vie. Après les nymphéas du Moma je dois avouer que j'ai été bien servie. Voir Rembrandt au Louvre aurait été la cerise, que dis-je le cerisier, sur un gateau bien appétissant. Ce sera pour une autre fois. Le Louvre était quand même très bien ... bien que j'ai trouvé ridicule au possible tout le boucan qui y est con-sacré à la Joconde, ma foi bien lointaine, bien qu'interessante. Vous pouvez me jeter la pierre, je ne crains que les projectiles humains (à quand les nains-boulets à canon).

J'y ai bien mangé, bien bu, j'avais la peau du ventre bien tendue, et j'aurai bien remercié le petit Jesus n'eût égard à la visite de notre petit nico national à une personnalité dont je tairai le nom. On a même trouvé le moyen de manger brésilien à Paris, on y a bu des mojitos à tomber et on a marché dans la nuit froide et étoilée.

Paris. Je l'ai vue, reconnue. Comme New York, un de ces endroits qui vous disent quelque chose parceque vous l'avez déjà vu mille fois. Un de ces endroits pleins de tout. Mais surtout ici un endroit plein d'histoire. J'imagine un vieux Paris pavé, de vieilles enseignes, je l'imagine en noir et blanc, comme aujourd'hui je peux voir Doisneau, Cartier-Bresson ou autres Lartigue. Je l'ai vu aujourd'hui, et j'ai voulu la voir comme ont si bien su le faire ces autres, ceux là qui avaient du talent. Le talent de trouver la vraie lumière, celle qui se cache qui se terre, et qui n'attend qu'à exposer ses multiples facettes.
J'ai eu un vrai coup de coeur pour les lampadaires, poussant comme des champignons autour des endroits jolis, ou comme une fleur déversant son pollen autour d'elle. Je n'aurais refréné mes ardeurs que bien tard, apprenant les risques que j'avais pris. Peu importe, s'il faut souffrir ou mourir pour voir le beau, je suis prête à faire ce sacrifice.

Je vous ai parlé d'Elodie, je vous parle de Catherine, et je vous parlerai d'un norvégien très parisien. Dans la liste des guides que j'ai pu avoir, ma foi, celui là pourrait gagner une coupe, ou un pot de fleur en or, que j'imagine très bien au milieu de son salon. C'est en effet grâce à lui que j'ai découvert les deux seines, et ça ce n'est tout de même pas rien, entre autres choses, je ne les citerai pas toutes...

Paris, Paris, la capitale, la lumineuse, la pressée, la souriante, la chaleureuse, celle desrencontres, des cafés, des sourires et des pensées. J'y ai pensé beaucoup, à toutes ces personnes que j'ai vu ou lues et qui y ont trouvé leur muse. Paris, la muse, paris la chère. Un jour j'y serai riche, je verrai son faste et ses paillettes... je prendrai le temps d'y chercher autre chose qu'Arnaud Bernard, le TBI. J'y ai flanné, le prendrai le temps d'y courir comme eux ... mais pas trop longtemps. Paris ce n'est pas un cliché renfermant la liberté comme New York, paris c'est un cliché renfermant des clichés, des vus, re-vus, re-machés, re-passés et parfois dépassés.
J'avoue je l'ai aimée, comme je pourrai la détester... comme toutes ces choses entières et crues, qu'on prend (sauvagement?) avec leurs qualités et surtout leurs défauts.

Merci Elodie, merci Catherine (bien que trop peu) merci Nils et merci Paris qui n'aura pas déversé sur nous sa pluie réputée cinglante dans ses jours de décembre.

mardi 11 décembre 2007

Et un argentin, et deux argentins, et trois argentins ...

(hehe, un "petit" steak ... )
Hello,
Je vous ai tous laissé sur des nouvelles made in NY, c'était "awwwssome" comme ils disent là bas, c'est sûr, mais ma vie est ici, à Buenos Aires.
C'est toujours une super ville, il y fait très beau, très chaud, et j'y ai rencontré des potes de potes de pote (en clair, des amis des potes de jail in us made in France), ils sont cool, je vous mettrai une photo plus tard.
Bref, un nouveau message, parceque je me rend compte que ça fait un bail que je ne vous ai pas vraiment raconté ma vie, et vous savez combien j'adore ça...
Je vais bien, merci Solange, Grace et Amour de prendre de mes nouvelles si souvent! et vu que visiblement tout le monde semble interessé par le sujet, je vais donc vous parler des argentins.

L'Argentin a des tatouages, un ou plusieurs, plus ou moins gros. L'argentin est bavard, il adore discuter avec toi, moi, nous, lui même, même quand il devrait se taire. L'argentin est un dragueur né, il est beau et il le sait, mais il n'est malheureusement pas bien grand, ce qui n'a pas l'air de le déranger outre mesure. L'argentin sait danser, au moins un peu, juste assez pour entamer une bribe de conversation et de suite tenter de fourrer sa langue dans ta bouche, sans aucun préavis.
Mais l'Argentin est gentiment macho, il tentera toujours de tout payer pour toi (ce qui donne lieu à une organisation machiavélique, pour ne pas lui laisser le temps de chercher dans sa poche). Il est très gentil, et même s'il est bavard, en général il écoutera tout de même ce que tu as à lui dire. Si tu as besoin de quelque chose il fera tout ce qu'il peut soit pour t'aider lui même, soit pour t'aiguiller vers quelqu'un qui le pourra. Il apprécie les gens qui rient, sourient ou tentent de faire des blagues, parce qu'il est lui même ainsi fait.
Les argentins entre eux, ou plutôt, nous dirons, les potenos, adorent parlementer sur les limites réelles des différents barrios (quartiers), ce qui donne lieu à des discutions enflammées, souvent à rallonge, finissant par les perdre eux mêmes dans la description du lieu qui porte à croire qu'on est à la fin d'un monde et au début d'un autre. Ils boivent quasiment exclusivement du vin et/ou de la bière. Et fument beaucoup, de tout, et le partagent avec qui veut. Ils se droguent aussi pas mal, mais de façon moins avouée, je parle des drogues dures, de celles qui font péter les plombs un beau samedi ou rien ne laissait présager un tel comportement.
Les argentins aiment la musique électronique, mais ils apprécient fortement la kumbia, qui est ici un peu comme le rap en France, dans les voitures, vitres ouvertes, et à fond la sono. On reconnait ce rythme partout, certains la murmurent dans la rue surement se remémorant des souvenirs de veilles en boliche (ou Macumba night club, comme diraient d'autres). Tout ceci pour dire qu'à part pour certains vieux jeux, (souvent étudiant la danse en fac, ou venant de province, et parfois les deux) peu d'entres eux dansent le tango, et même s'ils connaissent airs et paroles par coeur, je ne pense pas que ce soit la première chose qu'ils écoutent en rentrant chez eux.
Les argentins connaissent leur histoire, les jeunes parfois mieux que leurs parents, qui dans certains cas n'étaient pas bien au courant de tout ce qui se passait il n'ya pas si longtemps que ça... avant que naissent les associations revendiquant ce besoin de mémoire.
Les plus anciens parlent de l'ancien temps avec nostalgie, celui où le peso allait bien (ou il donnait la possibilité de voyager par exemple), celui où les rues paraissaient sûres. J'ai même eu droit parfois au "bah oui, avant on savait qu'on devait craindre les militaires, mais on pouvait laisser nos enfants jouer dans la rue, on pouvait marcher sans rester agrippé à notre sac" ... certes ... peut-être ....
Les plus anciens se rappellent de l'époque où les rues étaient pleines le soir, les cafés fleurissant de monde, de tout âge, même les plus humbles. Il semblerait qu'aujourd'hui on se terre chez soi, on conseille aux demoiselles de ne pas se ballader dans certains coins seules la nuit, d'éviter carrément certains quartiers, d'éviter d'avoir un sac, d'éviter les ennuis, d'éviter d'être vue ... d'éviter de vivre? non visiblement les demoiselles en ont marre que les machos dirigent leur vie... bien qu'elles soient toutes à la recherche d'un novio potentiel (non pas un de ceux qui veut partager le produit de ses glandes salivaires à peine rencontré), un de ceux avec lesquels on va avoir un rapport non protégé (ah c’est le même ?) et finir enceinte et être de toutes les façons, quelque soit l'âge, quelque soit la situation obligée de le garder -garçon et bébé- (ou finir crevant dans un trou toute seule, parce que bu un remède d'une illustre inconnue auto-proclamée avorteuse illégale). Ne soyez donc pas surpris de voir des couples de gamins de 15 ans se balladant fièrement avec leur progéniture, qui de suite parait avoir un futur tout tracé ... mais pas de cette ligne droite qu'ont tendance à apprécier certains parents. Souvent, les femmes ont eu plusieurs enfants, et plusieurs maris, parfois un pour chaque. Parce que ma foi quand on se marie par obligation de nos jours, et qu'on sait qu'on a la possibilité de divorcer, on le fait, et plutôt deux fois qu'une.
Sans doute est-ce pour ça que les argentins adooorent parler de leurs histoires d'amour, de sexe ou de mariage (ou des trois, avec des femmes différentes)... et que leurs homologues féminines suivent le même chemin (ils se sont tous lassés de me demander si je me suis trouvée un novio ... face à mes réponses on ne peut plus froides et mitigées).

Bref, les argentins, les portenos, on dirait des européens (de ceux du bas, pas ceux de l'est), en plus pauvres ... en différent, en joyeux, toujours heureux de vivre, prêts à rendre un service, à aller boire un coup avec des illustres inconnus et leur payer à boire avec leurs maigres petits sous. L'argentin on dirait un italien d'afrique. Un qui vit dans le tiers monde avec des idées qui sont à force devenues siennes. Un qui regarde la France en se disant, "bah ouais il peut grever, non seulement il en a le droit mais c'est admis, moi j'ai une famille a nourrir". Un qui pense à une sécurité sociale qui fonctionne bien, pour tous. De l' aveux d'une française ici, mariée à un argentin, "ça va, t'es couvert tant que tu travailles, sinon c'est plus dur".
Voilà, je les aime bien ces argentins, on dirait des camerounais. Ils ont la main sur le coeur, mais il faut se mefier de l'autre, elle est souvent pas très loin de ta poche.

Que dire d’autre ? peut-être que comme ils sont comme ceux d’où je viens, je ne pense pas que je vivrai ici pour toujours, je m’y sentirai sans doute vite enfermée, malgré toute la diversité que peut offrir cette ville. On se rend vite compte qu’on ne peut pas profiter de tout avec tout le monde … parce qu’on est un étranger, on est attractif, du moins au début et puis on se rend compte qu’on est peut-être un peu utilisé, comme un trophée. « Regardez, je traine avec une française qui a une tête de brésilienne », c’est drôle au début, et puis ça lasse … comme les commentaires dans la rue, qui parfois quand ils sont peu insistant peuvent faire plaisir. Et puis à un moment les regards paraissent plus appuyés, impossible d’aller acheter du pain sans qu’on te demande « et d’où tu viens ? et tu fais quoi ? pour combien de temps ? et tu as un copain ? non ? tant mieux et blablabla » c’est redondant. Heureusement des fois ça se passe autrement, mais j’avouerai que ça ne m’a pas donné envie de créer de vrais liens, de rappeler tous ces gens avec qui j’ai discuté, souri, avec qui j’ai bu une bière. Et ça ne me donne pas envie de recommencer à me chercher des potes, je sais déjà comment ça va se passer, je connais déjà les questions et les réponses, c’est pas très amusant. Alors bon, du coup je pense que ça va me faire du bien de retourner chez moi, voir mes petits monstres, d’être surprise à chaque instant en me rendant compte de leur niveau de maturité au travers de leurs répliques parfois si cinglantes. A essayer de les garder en enfance encore un peu plus, c’est tellement bien d’en avoir une.
Et puis je reviendrais toute fraîche et reposée, je penserai peut-être plus à toutes les choses positives que j’ai pu trouver ici, et je tenterai d’en trouver d’autres.
Voilà, je crois que c’est tout ce que j’ai à raconter pour le moment. Peut-être que je serai plus inspirée dans quelques jours, peut-être qu’un jour je saurai écrire convenablement, peut-être qu’un jour je saurai apprécier les choses qui sont juste là sous mon nez sans avoir besoin de m’en éloigner, et peut-être que je finirai par me faire un premier foutu concert dans cette ville qui en fourmille de partout (j’veux dire un où je connais pas les artistes, où je ne travaille pas pour eux, où je paye l’entrée), et puis peut-être que je cesserai de raconter des inepties sur cette page … on y croit !
Bisoux les gens, en prime, photos de mon chez moi, pas de ma chambre, si vous voulez la voir, il faudra payer (un billet d’avion en l’occurrence).


ps: j'oubliais, le "che" argentin n'est pas un mythe, c'est une bonne réalité bien utile pour les gens qui ont tendance à oublier les noms ... il est souvent ponctué d'un "boludo" très amical. "Che boludo, y que te paso?" bon, sinon dans l'idée, les argentins en général utilisent pas mal les gros mots, qui à force n'en sont plus vraiment. Dans le genre, on te fait une blague et ça se termine par un "viste este hijo de puta?!!". voilà, ne pas être surpris donc, ne pas prendre la mouche (hehe et voilà tout ce paragraphe pour placer une foutue expression!). Allez, besos les genx!


Mon patio, où maintenant il ya plein de soleil toute la journée...
Bordal, j'ai croisé Marc a Baires, c'est fou comme le monde est petit!
Bah 50 pesos quoi ... vous voulez pas un dessin non plus ...

samedi 1 décembre 2007

New York, New York ...

On m’a demandé de raconter mon voyage dans un autre monde. Pas évident, j’y ai beaucoup réfléchis, me demandant qu’est ce qui au final est important et me restera ?
Ce dont je me suis encore une fois plus rendue compte avec ces 5 jours d’épopée dans les montagnes russes new yorkaises, c’est que chaque lieu, chaque pays, chaque quartier, leur histoire, leurs hauts et bas offrent une possibilité d’épanouissement humain différent. On me dira : « oui c’est normal ce sont des cultures différentes ». Certes, mais je continue d’être émerveillée à chaque fois que j’arrive dans un nouvel endroit et que je peux observer cette différence, qui m’est si chère. C’est une culture qui change, mais avec elle c’est une façon de manger, penser et respirer. C’est une autre façon de voir les choses, mais c’est aussi une autre façon d’exister, de se positionner face au destin, à la vie.
Je me demande si tous les endroits du monde sont pareils, est ce que si je dédie ma vie au voyage, je serai toujours et à chaque fois aussi ébahie qu’une petite fille devant ses premiers flocons de neige ? A ver, comme ils disent par ici.
Revenons à nos moutons américains. Ils sont un peu fous, certains pensent qu’ils ont la vache folle. Mais je crois que c’est biologiquement impossible. Il n’en est pas moins, qu’il est, je pense, primordial à un moment dans sa vie d’aller les observer de plus près.
J’ai toujours été une vraie citadine, et je m’imagine très mal vivre dans un trou perdu (bien que selon certains, vu mon côté asocial primaire, ça ne devrait pas me poser de problèmes). Pourtant malgré ça, New York, la cité des cités ne m’a jamais attiré plus que ça. En général les Etats-Unis restaient pour moi la destination tout en bas de la longue liste des endroits où sûrement j’irai un jour. Pourquoi ? sans doute à cause de cette impression –fausse- de déjà tout connaître. Un peu comme si on croyait tout savoir de la culture nippone en n’en apercevant que les mangas.
Clichés vous dites ? oui, tout du long ce mot n’a jamais quitté ma bouche (et à la fin, pour cause de redondance, mes pensées). New York n’a rien de la ville grise et anonyme (une fois passé la vision de Times Square l’illuminée). New York n’a rien de ces villes tellement grandes qu’on y trouve jamais sa place. Dans cette ville là, et je n’y suis restée que très peu de temps, on a tout simplement l’impression d’être là ou il faut quelque soit le lieu.
Un peu exagéré ? peut-être pas. Ou peut-être que j’ai eu la chance de ne pas être une touriste comme les autres. Merci qui ? merci bambi ! enfin Jail, mon guide, mon étoile de David dans la pomme tentaculaire (et son système de métro non moins impressionnant). Peut-être ai-je eu cette impression d’être chez moi, parcequ’elle m’a invitée dans sa vie à elle. Celle totalement folle, où Richard Bona (la star des stars) appelle le matin de thankgiving pour pouvoir passer chercher sa nouvelle guitare, dans cet appart art-deco-design, grand et classe qu’elle appelle « chez moi ». Ou encore où Syd Matters (le groupe en entier, c'est-à-dire 6 personnes) se ramène pour vivre dans son salon, squattant les divers futons, et autres connections wifi.
J’ai été clairement happée par le tourbillon de sa vie, où les choses vont tellement à mille à l’heure que le temps change de mesure. Cinq heures passées avec elle, avec son rythme dément, donnent l’impression d’être 5 jours. Ca change définitivement du rythme lent et lascif de Buenos Aires, où les choses commencent si tard qu’on se dit que le soleil pourrait bien attendre lui aussi.
Tout ça pour dire, elle vous a dit que cette ville et sa vie étaient folles ? elle ne l’a pas dit assez fort, elle ne l’a pas assez crié, pour cause de manque de mots. Pour cause d’ahurissement permanent, ou même de surprise perpétuelle.
Cette ville semble être le seul endroit du monde sans culture, on y parle de façon égale, français, espagnol, anglais…. Chinois. Il n’y pas une définition de ce lieu et de ses gens, c’est un peu un grand, très grand, tout et n’importe quoi. Tout le monde est new yorkais, à partir du moment où tout le monde est citadin.
C’est l’effet de cette ville. Je pourrais vous parler des clichés, de ceux que tout le monde connaît. Je pourrais vous parler de Times Squares, du rockfeller, du Moma (rien que la pensée des trésors qui s’y trouvent me laisse sans voix). Ces clichés même qui font que je n’ai jamais rêvé d’y aller, sont ceux qui font que j’ai adoré, comme cette statue de la liberté tour à tour rougeoyante, orangée, inondée d’une lumière matinale ou plus tardive.

Parlons en de la lumière. Moi adepte du noir et blanc n’ai été que surprise de me voir apprécier cette couleur si particulière que prend la ville en cette fin d’automne. Le poumon new yorkais, (Central Park of course) en est la représentation ultime, dans sa verdure explosant de mille feux. L’image de l’explosion n’est pas exagérée (non je n’en suis pas arrivée au point de faire référence à ces chères défuntes tours), en démontre cette photo du plus bel arbre du monde…
New York, c’est la ville où tout est permis, où peuvent se côtoyer sans que cela ne gêne ou surprenne personne, un dinosaure géant, un magasin gigantesque entièrement dédié à la gloire du m’m rouge (au grand désespoir de son pote le marron), un cul de titi débordant d’un immeuble, des boules géantes sur une place, des micro-salades à 17 dollars… Mais ville où contradiction toute américaine oblige, il est impossible d’aller voir un concert à moins de 21 ans, mais possible de se faire une orgie St emilion/fromage-qui-pue ) à deux mètres de là.
New York, c’est aussi la mode, sans conteste… c’est la possibilité d’avoir un style fou, de se permettre toutes les excentricités et de paraître normal ou au pire « brooklynien ». Ici, l’excès ne nuit pas, overdose de Starbucks, de fast food, de lumières, de bars, de limousines se disputant un coin de trottoir. Tout ça c’est New york, c’est le rêve américain, c’est monter dans un metro à 6h du matin, bondé de blacks, tout endormis et semblant porter toute la fatigue du monde (ou de la ville, ça fait déjà un sacré poids) sur leurs épaules. C’est aussi, le respect d’un moment calme, ce sont toutes les personnes qui dans la rue, vous dirons dans un sourire : « hey sweetie, how are you ? have a nice day », ou ceux qui vous gratifierons en un coup de vent d’un « nice hair », ou tout autre compliment tellement simple et désintéressé qu’on en redemande. Je veux ce new york, celui ouvert, celui qui transpire le cliché des happy ending américains, de la cité du rêve, de l’espoir, de l’art, et des loft. (J’ai repéré le futur mien en construction déjà : Brooklyn me voici !!).

Je vais peut-être clore en disant, que New York c’est aussi un peu tout ce qu’on veut en faire, à partir du moment où on en a les moyens… et le temps. C’est la ville qui donne toutes les portes, et vous laisse le loisir de chercher, trouver et savoir utiliser les clés au bon moment. Merci jail de m’en avoir donné quelques unes, je ne suis pas sûre de pouvoir de rendre la pareille un jour (ou peut-être pas aussi bien), mais quoiqu’il en soit je ferais de mon mieux.

mercredi 21 novembre 2007

Mardi, jardin japonais, et autres aventures ...

C'est pleine d'enthousiasme, et de bonne volonté que je suis sortie de chez moi ce mardi là. C'était il ya déjà quelques temps mais je m'en souviens comme si c'était hier. Il yavait du soleil partout, et dès le petit matin les oiseaux en gazouillaient de bonheur. Je me suis donc dit, pourquoi pas moi? J'ai donc décidé d'entreprendre un mini-voyage pour aller flaner dans une verdure accueillante et luxuriante.
Oui, un mini voyage, parceque chaque petit trajet peut se transformer en voyage à Buenos Aires. Passer d'un "barrio" (quartier) à un autre, c'est comme changer de monde en traversant une rue.
Il ya différents endroits à Buenos Aires où il est possible de se poser tranquilement dans un jardin avec un bon bouquin, en observant toutes ces petites choses qui finissent forcément par manquer dans un bureau: une abeille qui se ballade, un canard sorti d'on ne sait où, un oiseau dont on ignore le nom et l'origine, mais qui a l'air bien heureux avec sa patte et demie (ici aussi il yen a! ... des moignons)...
Pour ça il ya les Bosques de Palermo, un des plus grand espace verts de la ville (plus plus que moins de 80 hectares à ce qu'on raconte), et là il yen a des choses à voir. Mais ce jour là, étant en manque évident de sushis, je me suis plutôt dirigée vers le Jardin Japonais. Je dois préciser que je suis fascinée par cette culture, qui parait aussi étrange qu'elle est lointaine et discrète. Comment comprendre réellement l'art de disposer des cailloux, différentes espèces de mousses, ou d'arbustes? comment comprendre leur sens et le fait qu'ils procurent une telle tranquilité? Bref, peut-être un jour aurais-je le temps de faire des recherches sur ce sujet tellement obscur et passionnant.
Quoiqu'il en soit, le jardin japonais de Buenos Aires est très interessant, bien que ne regroupant que les clichés que nous en avons en petits européens que nous sommes (oui, exceptionnellement je me met dans le lot, vous n'en ferez pas cas j'espère...). On y retrouve le célèbre petit pont rouge, des feuillages ombragés, de l'eau, des gros poissons avides de tout et de nous, et surtout et bien heureusement le calme et la sérénité... (ou alors j'ai eu de la chance de tomber sur un jour à très faible affluence).
Bref, j'ai passé un moment très agréable, et me restera toujours cette question existentielle: pourquoi y avait-il donc des gouttes tombant des arbres? oui, avec un soleil de plomb, on pouvait sentir une légère rosée, comme si les branches des arbres voulaient nous offrir un peu de fraîcheur ... peut-être quelqu'un trouvera t-il la solution?
Un joli jardin, un joli moment, qui ne m'ont pas fait regretter les 45 minutes passées dans le bus pour en profiter (et on ne reste toujours que dans Buenos Aires Capital). Mais pour faire relativiser tout ça, je met bien au moins 30 minutes pour aller au travail tous les jours, sans compter l'attente. Ce qui me fait dire que les bus à Buenos Aires sont comme un deuxième souffle, celui qu'on prend quand on a déjà marché pendant des heures. La longueur des trajets passe donc normalement inaperçue, comme étant inclue dans le temps, et on ne la ressens que par rares moments, lorsqu'on est en retard. Ou encore, lorsque ayant malencontreusement oublié de petit-déjeuner et dejeuner avant d'aller marcher, et se déshydratant sous le soleil, déjà bien cuisant au printemps et pénétrant, de Buenos Aires, on finit par faillir de tomber dans les pommes dans le bus. Première fois, expérience mémorable, et pas de celles dont on a envie qu'elles se répètent : vivement que ça ne m'arrive plus jamais! Ce sentiment affreux de perte de contrôle de son corps, alors que son esprit lui reste toujours aussi à vif et alerte, est totalement à prohiber. Déjà que je ne suis pas tellement du genre (manger, c'est la vie), je ne sauterai plus jamais un repas, je vous le promet, et je penserai à m'hydrater à chaque fois que je vais en vadrouille.
Ce qui m'amène à vous parler du temps dans cette ville. Il y fait chaud, très chaud, et c'est différent de tous les autres climats que j'ai pu vivre. La chaleur ne vous écrase pas comme en Afrique (sans doute parceque ce n'est encore que le printemps, qui point à noter ici est une véritable fête nationale avec petit férié à la clé et distribution de fleurs dans les rues), il ne vous empêche pas de respirer comme dans le sud de la France, il est juste là, partout, tout autour, vous absorbe comme dans un nuage délicat et omniprésent. Et petite anecdote, j'ai aussi fait le test du sens dans lequel l'eau s'écoule dans l'évier, et rien à signaler, je pense bien que c'est surtout la forme de l'évier qui le détermine (à vérifier).
Bref, un mardi bien rempli, d'images, de sensations, de pensées. Je vous met quelques photos, parceque mes descriptions sont bien peu fournies pour pouvoir tout imaginer (je tenterai l'expérience une autre fois).
Et je pense reprendre mon exploration de la ville, dès mon retour (pour ceux qui ne le savent pas, un voyage arrive... ), et je penserai à vous faire profiter des lieux que j'apprécie pour prendre un thé, un café, me ballader de jour ou de nuit, ou prendre une petite bière avec de la bonne musique. allez bisous à tous!

dimanche 4 novembre 2007

Buenos Aires, capitale de mon coeur (ou message pouet-pouet par excellence).

Hey hey hey!

Aujourd'hui est un grand jour. Non seulement il fait beau, non seulement je commence a apprécier katrina (le chat), mais en plus et pour couronner le tout, j'ai des projets plein la tête et envie de faire le tour du monde là maintenant tout de suite.
C'est une raison suffisante pour gratifier ce charmant blog d'un nouveau message qui ne l'est pas moins.
De quoi vais-je bien pouvoir vous parler me direz-vous, puisque je n'ai pas fait de nouveaux voyages ?.... et bien de cette super ville qu'est Buenos Aires. Un peu de personnification ne lui fera pas de mal.

Elle est grande, belle et brune (comme une bonne bière). Elle est mystérieuse, à la fois élégante et décadente (comme moi?!! non quand même pas). A sa façon, elle réussit à être déstructurée et en même temps très ordonnée. Elle est cosmopolite, parle plusieurs langues, et parfois même intègre les cultures qui vont avec. Comme une espagnole, c'est une couche tard, comme une italienne, elle est bien en chair, et elle se permet d'arroser le tout d'une classe toute française. Européenne donc, mais latine, aussi. Latine comme peut l'être ce continent gigantesque, latine comme pleine d'une histoire forte, dure et sans concessions. Les stigmates du temps se font par endroits sentir, ses coins d'ombres dénotent ses instants de souffrance. Pourtant à chaque coin de rue, pauvre ou riche, peut ressortir un sourire, une touche d'art, un moment de grâce.
La comprendre, c'est la prendre dans sa diversité. Pleine d'orgueil ou de fierté, elle n'en est pas moins peu sûre d'elle. Toujours hésitant entre le désir de s'affirmer comme une seule et unique entité, et celui d'englober l'entièreté de ses diverses influences. Il en ressort une auto-critique exacerbée, toujours nourrie par les relans de cette histoire si chargée.
C'est en définitive face à l'Autre qu'elle se définit, l'autre qui n'est pas l'Argentine, l'autre qui n'est pas la ville de Buenos Aires, ou qui n'est pas la Capitale.
Elle pourrait à elle seule être un univers, un monde, un de ceux qui comme autrefois appelle à la curiosité des explorateurs du monde entier. Toujours elle demeure pleine de mystères et c'est pour ça qu'on l'aime, qu'elle continue de fasciner hommes femmes et enfants de tous bords (bon pour les enfants j'abuse un peu).
Comme toutes les bonnes choses elle se fait désirer, mais se laisse aimer, sans concessions, sans faux semblants. En ceci elle est dangereuse. C'est pleins de craintes que nous avançons vers elle, toujours plus près du risque, ou de son essence. A chaque fois, plus près d'un plaisir plein d'adrénaline. Pourtant il est clair que c'est en apprenant à la connaître que l'on évite ses pièges, en passant du temps avec elle qu'on la comprend.
En définitive, il s'agit d'une grande belle brune foudroyante. Je met quiconque au défi de l'approcher sans en tomber amoureux.

vendredi 19 octobre 2007

Reportage photo Trip Mendoza 2/2


(Puente del Inca, c'est ce qu'il ya en dessous)




(c'est juste pas croyable comme truc...en plein milieu des rochers... on est a plus de 2 000 metres la)



(Moi qui gele devant l'Aconcagua, le sommet le plus haut d'amerique, ou son petit frere... on a depasse les 2500 metres la je pense...)



(dans la vallee oh oh de dana, ladilada, dans la vallee oh oh j'ai pu entendre les echos...
"le vent souffle sur les pleines de la bretagne armoricaine, je jette un dernier regard sur ma femme, mon fils et mon domaine. Akim le fils du forgeron est venu me chercher, les drôides ont decide de mener le combat dans la vallee. La route de nos ancetres, de vaillants guerriers celtes, apres une longue bataille se sont imposes en maîtres. C'est l'heure maintenant de defendre notre terre, contre une armee de simeriens prets a croiser le fer..."
hahaha, et de tête hein! sans google ni rien, trop la classe mes references!)





(pour la fin, moi et mon acquisition de la journee, un bonnet peruvien made in argentina, yeahhhh bientôt le poncho!!!)

Reportage photo Trip Mendoza 1/2










(c'est vert : c'est Mendoza)







(regardez au fond, la Cordillere des Andes, don't worry, on ira demain!! ... enfin dans pas longtemps la)










(A gauche Jordan, a droite Latoya, et derriere une blonde et une brune toute aussi blonde... et puis aussi ils disent que tout va bien, c'est que ca doit être vrai...)










(une oliveraie... enfin la jolie maison dans laquelle ils vendent les produits)










(oh !!!! c'est joli!!.... et c'est toujours aussi vert : je repete qu'on est toujours dans le desert!!)









(Le jardin du vignoble que j'ai bien aime)



(Autre partie du jardin...)




(asado familial, parceque c'est un vignoble familial, oui messieurs)


(Enfin ce qui nous interesse: on entre dans la cave)




(Pour les meilleurs vins, tonneaux en bois francais... si c'est pas la classe d'etre une telle reference!!)
(un banc a Mendoza... juste un trip...)
(parceque le vin y est roi, tu peux en acheter a peu pres partout)
(moi, ma sale tête et des gens cool)
(ahhh, la cordillere... et le vrai paysage Mendocino)

mardi 16 octobre 2007

Premier voyage: Mendoza

donc voila, enfin un message productif. Un peu a l arrache comme toujours j'ai decide de partir en voyage. Jeudi, j'ai demande la permission a mon boss, pour le ledemain, mais il a quand même dit oui. entre boulot passage a la banque, cherchage de billet de train, ca a ete tres speed pour un depart finalement bien calme. Je me retrouve le vendredi soir avec une bande d'americaines et une espagnole, censee être guide mais qui en fait ne connait pas non plus Mendoza. La, sincerement je me dit : "dans quelle merde tu t'es lancee?!!".
Deuxieme bonne srprise, il ya une sorte de manifestion qui bloque tous les bus, resultat: vu que le lundi est ferie, ya un monde fou, et au lñieu d'etre delaye par les departs, ca s'agglutine.
Ce n'est que deux heures plus tard que je monte dans mon premier coche cama, sorte de gros bus a deux etages ou les fauteuils se tranforment tout bonnement en lit. Armee du nouveau radiohead et d'un bon bouquin (en espagnol silvousplait!) je me preparais a passer une nuit tres solitude (les americaines sont dans un autre bus), mais mon voisin me zieute fixement : ce se voit qu'il veut raconter sa vie. Alors bon, vu que je suis sociable et genereuse, je depose les ecouteurs, et entame la conversation. En fait le type tres interressant bio-chimiste, chercheur, et pas du tout saoulant, qui ne va pas a Mendoza malheusement sinon il m'aurait emmene dans sa bodega preferee ... tant pis.
Finalement, mangeage d'un truc informe avec de la viande dedans (je pense a toutes ces americaines vegetariennes qui risquent de mourir de faim avec je dois l'avouer un petit sourire narquois). en fait, ca pourrait etre plus mauvais, mais le film pourrait lui être meilleur (Mission Impossible, dont le titre est bien a l'image de tout le film: illogique, de toute les facons on sait qu'il va la reussir sa foutue mission!). Bref, pas vu la fin, mais, ecouter Radiohead en voyant defiler derriere la vitre : rien a part un brouillard super dense, c'est assez psychedelique. Tres interessant.
Au petit matin, enfin je peux regarder le paysage derriere la vitre, pour y voir : rien. Une sorte d'etendue plate, semi desertique, a l'infini. Re-film, re_truc pas interessant, re_radiohead.
Mais en arrivant a Mendoza (la ville), grosse surprise: c'est vert, partout, il ya des arbres sur toutes les rues qui font une espece de filtre vert sur la rue. Apres, dans la configuration de la ville, c'est tout simplement la même chse que buenos aires, des carres, des numeros, des avenues (moins grandes c'est clair). Je pense nostalgique a tous ces endoits dans le monde ou il possible de errer dans un dedale de rues alambique...
Treve de plaisanterie, j'arrive a l'auberge sous bonne escorte. Je retrouve les americaines, partage des chambres... je me retrouve avec une black (Latoya) et une typee asiatique (Jordan). Toutes les deux californiennes. A vrai dire, j'ai eu du pot, pas decolorees, pas superficielles, plutòt gentilles.
La premiere chose a voir et a ne pas rater, les bodegas. On va en visiter deux, des ptites. Partout ou je passe et ou on dit que je suis francaise, ca se transforme en tentative d'excuser la pietre qualite du vin artisanal argentin. J'ai presque envie de leur dire, "c'est bon je bois du vrai bon vin deux fois par an et c'est souvent au Cameroun les cocos". Mais je m'abstiens. sinon, la deuxieme bodega a un vin pas mal, tres special (en fait juste comme le mauvais vin argentin qui est special aussi, mais en un peu mieux), du coup j'en ai achete pour en boire avec mes collegues.
Ensuite, visite d'une fabrique d'huile d'olive (c'est un comble que je passe toutes mes vacances en mediterranee et que je n'y sois jamais allee avant)...
Le plus interessant vient le soir dans mon Hostel, il ya un asado organise (un barbecue) et sont invite tous les autres Hostel de la ville. Ca fait vite du monde, dans la foule je repere un mec tres type "surfeur" avec un accent francais a couper a couteau. suivie de pres par Latoya je vais vers lui, donc debut de conversation : en anglais pour pas que Latoya se sente exclue. Et le type vraiment sympa, s'appelle Michel, est en neffet surfeur (donne même des cours), vit en Australie avec sa copine: ils se sont juste pris une annee sabatique pour voyager. Bref, assez la classe, on parle de tout et de rien, on echange les mails, on se promet de faire une salsa avant la fin de la soiree et on change de partenaire de discution.
Bon legerement alcoolisee j'ai fini la soiree a 7h30 (heure a laquelle on est censees partir a la montagne, mais n'ayant jamais de montre j'ai omis ce detail). Pour resumer la soiree, j'ai parle de beaudelaire avec un anglais, des femmes avec des argentins, de surf ave Michel, de biere avec un irlandais (oui super original je sais). Et je suis finalement allee me coucher, juste le temps de poser mes fesses sur mon lit et de realiser que le jour se leve et "toctoctoc, on part dans 20 minutes les filles!!!!".Donc grosse douche pour tenter de dessaouler (peine perdue) et hop dans le bus.


Voila, pour le reste du voyage, La cordillere des Andes, c'est beau, mais c'est froid, le bus c'est bien mais c'est long. J'ai au moins eu le temps de faire un peu connaisance avec mes deux roomates et on a ellegrement parle en anglais (bien qu'elles soient ici pour apprendre l'espàñol), et j'ai meme fini la soiree a me surprendre en sortant un ou deux "dude". (haha la bonne blague). Point important, le soir on ma juste lache le gros groupe des blondes pour aller seules au resto, et on a eu du pot, on est juste tombee sur un resto ou yavait au menu : pizza, paella, parilla, salade et dessert, le tout a volonte pour 20 pesos (5 euros a peu pres). donc assez la classe, on s'est juste pete le bide, arrose le tout avec un bonne biere brune (enfin bonne, bonne, yen a des meilleures chez 1000 et une bieres).

Le lendemain, il a fait beau comme jamais, et je ne pouvais pas esperer mieux pour mon premier rafting. J'ai juste adore la sensation de glisser sur l'eau au milieu des paysages de la cordillere, avec un ciel bleu azur. Bon, malheureusement pour moi, ce n'etait pas la saison des vraies rapides (malgre quelaues petits sursauts bien gentillets). Un jour j'en ferai un mieux, et je sais que je vais apprecier.

Voila pares ballade dans la ville de Mendoza, vous savez que c'est vert, vous ne saviez pas que c'est joli, ni que c'est super propre, on se croirait en Suisse. en fait vous vous en doutez la ville est en fait une sorte d'oasis artificielle, pour irriguer tout ca et alimenter les arbresm il ya des tranchees partout au bord des trotoirs pour recueillir l'eau. La ville est organise selon le systeme de damier donc, avec au centre la place principale, et a ses qutres coins 4 jolies places plus petites, dont certaines communiquent par des passages pietons.

C'est donc avec un peu de nostalgie que je suis remontee dans le bus (encore seule, pourtant avec les filles on s'etait achetees une liqueur creme au citron, qu'on etait cense se siffler avant de bien dormir). Mais enfin, j'ai ete assez contente de les rencontrer. Et ca m'a fait un bien fou d'être dans la nature, avec aucun gratte-ciel a l'horizon, juste l'air frais, la sensation de depaysement et quelques blondes ecervellees.
J'ai hate de repartir en voyage, mais la prochaine fois je m'y prendrais plus a l'avance et surtout j'irai seule.
Bon je vous met des photo dans le prochain message, le reportage photo.

samedi 6 octobre 2007

Salu.

Hier je suis allee danser, et ce soir je vais a un concert . Voici la raison pour laquelle je commence la rubrique: "a quelle heure tu es rentree chez toi hier ?"
Pour l'instant je peux dire 7h du matin.
Qui dit mieux?



Ps: Steph carrement inspiree!!!

re-ps: au fait hier j'ai danse la cumbia et la salsa et c'etait cool, je me suis fait plein de nouveaux amis argentins, et ca c'est la classe!

Allez kissoux les zozios.

jeudi 4 octobre 2007

Remise au point...

Ah! lecteurs assidus, je suis sure que vous avez bien evidencement remarque la disparition de cette (pourtant) merveilleuse photo de Manuel, bon boss n.2. Et bien, ce monsieur a peu apprecie (c'est un euphemisme) de voir publiee une photo de lui ayant pour caractere de "degrader son image". En vertu de ce droit a l'image que possede chacun, et qui sur internet a tendance a etre oublie, j'ai donc enlevee la dite photographie. Et c'est publiquement que je fais mes excuses a ce cher monsieur, affirmant que mon but n'etait nullement de heurter sa sensibilite.
Merci.


ps: s'il yen a d'autres qui sont choques par certaines images (il faut dire assez extremes) que je publie ici, ils n'ont qu'a me laisser un mot...


EDIT
La censure a encore agit : petite reunion hier avec mes deux boss, et Manuel a decidement peu apprecie de voir sa photo sur mon blog. du coup, maintenant il veut carrement que je retire du blog tous les textes qui ont a voir avec le cote relationnel de mon boulot, en gros, je me vois obligee de supprimer ce que j'ai ecris sur ma premiere soiree a Buenos Aires. tres sincerement je trouve tout bonnement que c'est de l'abus de pouvoir et que si pour la photo c'etait legitime, la ca tourne a la censure pure et simple. Surtout qu'il me "conseille" des choses dont je pourrai parler dans mon blog (la meme chose qu'il ya deja sur le blog officiel du centre). ca me fait juste me poser des questions sur la veritable "liberte d'expression" qui existe en Argentine. Est ce que ca aussi a voir avec le fait que quasiment personne ne parle de l'histoire (recente) de l'Argentine? Ou est ce que c'est juste Manuel qui est tres a cheval sur l'image qu'il veut donner de lui et de son travail?
Anyway, je m'execute, presque sans discuter, je le ferai peut-être plus tard lorsque les esprits seront calmes. Mais, je trouve ca assez triste, comme si parcequ'ils travaillent pour une institution publique (et se considerent comme une institution, autre debat), ils n'avaient pas le droit d'être humains... d'être gentil, d'avoi de bonnes relations de travail et a l'occasion se donner des petits noms gentils...
Menfin, tant pis, il me reste 7 mois a tirer et je n'ai pas l'intention de les finir a quattre pattes, ni lapidee sur la voir publique, a moi de trouver le juste milieu.

lundi 1 octobre 2007

Mes bottes de sept lieu"x"


Cedant a la pression generale, je poste enfin une photo de ma botte, celle avec laquelle j'ai danse le tango. Achetee avec amour avec ma moman, qui pour optenir cette merveille a debourse pas moins de ... lol bon, je vous epargne les details, j'attend les critiques. (et vous avez vraiment de la chance que je sois conciliante, parceque j'avais vraiment l'air con en prenant cette photo dans la cuisine.)

Sinon, il est vrai que porter ce genre de choses vous change une femme, oui oui, parfaitement. Explications: disons que "l'argentin moyen" (bahhhh c'est moche! rien que de me voir ecrire ca, ca fait mal au coeur) est assez petit. Or je suis assez grande (meme si je n'en ai pas l'air), et j'aime cette vision que j'ai du monde avec ces quelques centimetres de plus, meme s'il devient alors difficile de trouver des partenaires de danse plus grands que moi (mais vous savez ce qu'on dit: c'est pas la taille qui compte...).


Bref, tout ca pour dire, je suis effectivement retournee au tango hier, pour mon deuxieme "taller". Ce mot signifie simplement qu'il s'agit plus d'un lieu ou on apprend sur le tas, ce n'est pàs un vrai "cours". Bref, j'ai danse avec plein de gens, et en suit arrivee a la conclusion qu'il me faut danser avec de bons danseurs. Oui, parfaitement, rien de moins. La raison n'a rien a voir avec un ego demesure, c'est simplement que vu que je ne connais rien, il faut que mon partenaire non seulement connaisse des trucs mais en plus qu'il sache guider (or il faut avouer que c'est pas evident, tout se passe avec les pressions plus ou moins grande qu'il effectue avec ses mains... sur mon dos notamment... pfff je vous voyais venir!). Bref, tout est une question de precision, de rythme, et de "feeling".

Ah! et autre chose importante, je vous ai deja parle du Folklore, danse de l'interieur des terres. Et bien, pour votre information, le tango est une danse quasiment purement de Buenos Aires, et qu'il existe une grande difference entre le tango qui s'ecoute et celui qui danse. Pour resumer, celui qui s'ecoute (et s'ecoute a grande echelle par ici, quasiment par tous) a des paroles, alors que celui qui se danse n'en a pas. Ce dernier a pour seul but de faire exprimer par le corps, la musique et le ryhtme, la meme chose qui s'exprime par des mots dans les chansons. Avouez que c'est beau!

Allez je m'en va! et en prime, une photo de comment ca se passe, le tango a Gardel...




dimanche 30 septembre 2007

Las peñas... y el Folklore

Tres chers millions de lecteurs (oui parfaitement, je n'ai pas peur des mots). L'heure est grave, apres une veine tentative de redaction de ce message sur mon pc (pour ensuite le transferer), j'abandonne. Je me suis deja quertyzee, c'est affreux... sans compter que pour la peine ma si legendaire vitesse de frappe en a pris un sacre coup.
Bref, cessons de parler de futilites virtuelles, celles un peu plus concretes feront (une fois encore) l'objet de ce message.
J'ai ete a ma premiere peña. Alors pour votre information, c'est une sorte de bal, dans la tradition des "gauchos" (pour resumer tres grossierement ce sont ceux qui vivent a l'interieur du pays), ou se danse essentiellement le Folklore, pour plus de precisions vous avez le lien. Cette fois ci c'est donc une soiree avec Eugenia et l'une de ses amies Sandra. Encore une fois je me suis joyeusement laissee entrainer en pays inconnu, et j'ai eu raison.

Apres un cours accellere en casa, d'une des nombreuses facons de danser le foklore (la chacarera, pour etre plus precis), nous sommes parties. Important tout de meme de noter que ce cours s'est finalement clos par un "de toutes les facons tu apprendras dans la peña, il ya toujours des bonnes ames pour aider les debutants".
Des ames il yen avait beaucoup en effet, mais malheureusement un peu trop pour pouvoir apprendre (ca demande un minimum d'espace). Et bien, vous devez vous dire que je me suis ennuiyee a mourir a regarder les autres danser, que nenni! (lol j'ai toujours adore ecrire ca).
En verite, pour comprendre vous devez savoir comment ca se passe. Les peñas peuvent avoir lieu uniquement a partir du printemps et il yen a tres peu en hiver, non seulement pour des questions climatiques, mais aussi parceque quasiment les seuls qui savent danser le folklore sont les gauchos. Les porteños en verite sont tres peu a danser le tango ou meme cette danse traditionnelle, tous pleins de l'influence occidentale qu'ils sont.
Or, durant l'hiver (qui coincide avec les vacances universitaire ici), tous les gauchos s'en vont chez eux (dans les provinces), aucune utilite donc d'organiser des peñas durant cette periode.
Maintenant vous devez comprendre qu'il s'agissait d'une des premieres peñas de la saison, et en plus un samedi (ainsi peuvent se meler a la fete les etudiants, qui eux sortent tout le temps, mais aussi ceux qui travaillent), donc ca fait beaucoup de monde.

Mais qu'importe, pour ouvrir la saison, le plus important etait de s'amuser, ils ont donc rompu avec la tradition pure des peñas (qui se consacre entierement au folklore), en passant tous les types de musiques ayant de pres ou de tres loin trait avec la tradition. Ainsi, avec differentes personnes, j'ai pu danser le tango (de Carlos Gardel en plus, retransmis sur ecran geant.... hum... enfin grand quoi...), la rumba, la cumba, la samba argentine (don't worry, aucun lien avec celle bresilienne reputee pour le denude des charmantes danseuses toutes refaites) et bien sur le folklore (gato, rythme assez lent ou chacarera, plus rapide).

Le lieu quand a lui n'avait rien de bien reluisant, une sorte d'entrepot dans lequel viennent d'habitude s'entrainer des etudiants en cirque. (Vous remarquerez sans doute le nombre impressionnant d'etudiants que l'on peut trouver par ici. La raison est simple, il ya des cours en universite d'un peu tout ce qui existe, de danse, photo, cirque ... mais evidencement (influence tu dis?) des choses plus traditionnelles. Il n'est d'ailleurs pas rare de voir des personnes travaillant et etant etudiantes en meme temps.)

Bref, parenthese terminee, vous vous doutez bien qu'il n'y avait pas de tenue traditionnelle, le but etant de s'amuser et non de faire une exhibition.
Ce qui ressort de cette soiree, c'est qu'aux yeux de tous je suis soit bresilienne, soit portoricaine, soit cubaine...ce qui m'a valu plusieurs fois de me retrouver a demander a certains d'arreter de ma parler en portugais. Tres drole tout de meme.
J'aime toujours autant les argentins, et je pense que j'ai prise la bonne decision en choisissant de ne cotoyer qu'eux (d'abord dans le choix du stage, ensuite dans le choix de mon appart...), pour une fois je me felicite. Et puisque j'en suis a me lancer des fleurs autant le faire jusqu'au bout: j'ai eu droit au plus gentil mensonge depuis mon arrivee, par un gaucho qui plein de reverance s'est approche de moi pour me dire (en me fsant une salutation) :"vous etes assurement la plus jolie demoiselle de cette soiree". Ah, c'est vrai qu'ils sont dragueurs ces argentins (juan a eu raison de me prevenir), mais ils sont aussi tres prevenants et de temps en temps ca fait plaisir. Exemple: ici les messieurs laissent toujours passer les dames avant, en marchant dans la rue, pour monter dans un bus... (prenez en de la graine petits francais!)

Bref, une soiree haute en couleur, en personnalite, j'ai discute avec plein de monde, danse, ri, et finalement tres peu bu, toute occupee que j'etais a ma tranformation en petite porteña. D'ailleurs autre detail croustillan, un groupe de percutions a joue un peu, un vrai plaisir pour les oreilles, qui m'a sans doute un peu plus rapproche de ma colok qui a appris a danse "l'afro".
Je suis rentree a 6h du matin (bon, il faut aussi considerer que tout commence plus tard ici puisqu'on est parties de la maison a 2h par la), toute eveillee et pleine de souvenirs, d'images de saveurs (parceque j'ai bu du Fernet ... moi ... : boisson alcolisee locale, aux herbes, et qui doit avoisiner les 50 degres.... a couper avec du coca sinon c'est imbuvable vous vous en doutez, tres amer).
Voila, je compte bien m'ameliorer au folklore, et apprendre a manier mon "pañuelo" (mouchoir) qudn je danse. Ah, il est egalement important de savoir que le Folklore est une danse qui a une histoire et un sens, mais comme dirait Alex je ne vais tranformer mon blog en dictionnaire. Si vous voulez en savoir plus (pour les hispanisans il ya le lien)...

Allez ciao.


Sur youtube, Chacarera y Gato
El Folklore

mardi 25 septembre 2007

Debut de vie sociale...

J'avais oublie de vous dire, mais j'ai pris mon premier cours de tango l'autre jour. Dans le genre, moi, armee de mes bottes a talons (parcequ'il fait froid), j'ai danse pour la premiere fois le tango. bon, ceci dit, c'est pas evident, parcequ'il faut s'adapter a chaque partenaire, et chacun a un stye qui lui est propre. Mais il n'empeche qu'une fois les 8 pas de base integres, c'est devenu vraiment cool, j'ai meme reussi a faire 2 ou 3 figures, assez complexes pour une debutante. Trop fiere.

Sinon, a force de me gaver d'empanadas, de pizza, et autres dulce de leche, je vais finir par gonfler comme un ballon. Car oui, je dois l'avouer, l'argentin ne mange pas tres equilibre. De meme que l'argentin dans une fete boit de la biere comme un toulousain, et fait circuler ses roulees de susbstances illicites.

Eh oui! ce message marque d'une pierre rouge mon debut de vie sociale avec mes colocataires et leurs novio. C'est donc avec joie que ce week-end, j'ai accepte de boire un verre de vin avec Luciana et son petit ami, notoirement musicien, pianiste/guitariste/chanteur, avec qui j'ai improvise des chansons dans un melange d'anglais et d'espagnol (verifiant par la meme son repertoire immense de chansons de Ska-P), avec comme pierre angulaire Bob Marley (incontournable quelquesoit le pays d'origine).
Ensuite, ils m'ont emmenes dans une sorte de fete (fete censee etre privee, mais en fait avec gros bar et la centaine de personne qui va avec). La musique etant du genre tres "reggaeton" a n'en plus finir, j'ai eu du mal a danser toute la nuit, j'ai eu du mal aussi a communiquer (avec le bruit, va discerner les faux "ch" des vrais). Mais c'etait cool, je suis rentree passablement dechiree et j'ai bien dormi. J'ai tout de meme reussi a choper une invit (rien de tres formel rassurez vous) pour la prochaine fois ou le monsieur et l'un de ses goupes va jouer (ce qui accessoirement coincide avec l'anniversaire de Matthias, je suis sure que ca va changer votre vie de le savoir).

Hum voila, rien de bien neuf sinon, je m'en va m'enrouler sous ma couette, parcequ'ici, il fait froid, tres/trop froid pour moi.

jeudi 20 septembre 2007

Impressions

Comme l'indique le titre, ce sont des impressions, en vracs...


Je commence a me familiariser avec la ville. Au sens propre du terme. Faire miennes les rues, apprendre les trajets de bus, apprendre a comprendre les gens. Je commence a me familiariser avec le centre culturel, ses allees, ses ombres et ses lumieres, ses gens. Tout ce monde qui tournicote. Ils vont, ils viennent, parfois sans preter attention a mon regard. Alors j'observe, je note, je memorise. Leur facon de rire et sourire, leurs tics, leurs reactions.
Et je commence a sentir leur colere, leur peine, leurs jours "sans". Non, tout n'est pas rose ici, il me parait que rares sont les personnes qui dans ce pays peuvent se permettre de travailler pour leur plaisir, meme (ou surtout) dans le milieu de la culture.


"Ils disent qu'il n'ya pas d'inflation, et c'est ce que le monde croit, mais nous savons que c'est faux".
"L'Argentine a peu de memoire". "Celui la meme qui a detrousse le pays il ya quelques annees est revenu au pouvoir".


Les gens que je vois ici rient beaucoup, parlent rarement de chses serieuses, comme pour oublier qu'apres ce travail, il yen a un autre, souvent moins drole. Un de ceux peu epanouissant qui donne des courbatures.
Je voudrais deja mieux parler, pour mieux les entendre, les ecouter et les comprendre. Je crois avoir du temps, mais je m'en rend compte, tout est trop "plein" ici pour le survoler. Visiter un quartier en une journee? Non, plutot une ruelle. Il me faudrait toute une vie pour vraiment "connaitre" Buenos Aires, et je le sais, beaucoup plus, pour connaitre l'Argentine, ses gens, ses manieres, sa facon d'exister.

Pour la premiere fois, j'ai l'occasion de percevoir la culture comme quelque chose de serieux, de fixe et de precis.
Ici, elle est ponctuee par les elements, les evenements qui font vivre le centre. Elle prend une forme, a un contenu.
Ainsi, ici ce n'est pas vraiment un "centre" culturel, c'est un espace ouvert a la culture. Elle y entre, s'y modele, s'y adapte, pour finalement en ressortir, suivant les allees et venues des artistes. Et ils sont nombreux a envoyer des couriers, des email, des cd, des dvd de leurs oeuvres. Comme une envie d'etre entendus a tout prix, et notamment ici au prix zero. Ils ne paient, ni ne recoivent rien, si ce n'est une infime reconnaissance, le temps d'un spectacle, ou juste d'un appel qui dit : "Nous avons aime ce que vous faites, mais il n'ya plus de place avant l'an prochain".

Le seul qui paie pour exister, c'est l'espace culturel, cet espace qui a besoin d'entretien, qui a besoin qu'on le nourrisse, qu'on le protege. Comme un bebe encore fragile qui necessite des soins particuliers, une attention speciale (surtout en ces moments de transitions politique, ou la question de la place de la culture reste encore posee).
Est ce que ceux qui s'en occupent (mis a part les chefs) s'en rendent eux meme compte? Envahis par la necessite de la survie, envahis par les formalites administratives, envahis par cette inflation fantome. La question n'est plus alors s'ils aiment ce lieu, elle est de savoir si on leur en donne la possibilite.
Et comme toujours, le pouvoir de choisir devient un luxe. Choisir d'aimer une chose au detriment d'une autre, choisir de penser aux autres plutot qu'a soi, ou simplement choisir de dire non.

Premier bilan

Je suis arrivee il ya bientòt deux semaines et j'ai l'impression que ca fait un mois. Je voudrais avoir quelqu'un avec qui partager certaines choses, et en fin de compte je me retrouve deux ans en arriere. A la seule difference qu'ici les choses prennent une mesure differente, sans doute du au decalage horaire, et par la meme, au dereglememt de mon horloge interne. Sans montre (toujours), sans heure, sans temps (qui demeure pour l'instant gris et pluvieux), j'ai l'impression de errer comme un fantome. D' etre une paire d'yeux, sans corps, qui observe, sans agir. Mais je veux plus (forcement), je voudrais pouvoir m'entendre parler, comme je m'entend penser. Etre en universite aurait surement ete plus simple, au milieu de personnes vivant la meme chose et surtout, avec des personnes qui comprennent ce qu'on vit.
Et maintenant, je me rend compte du bonheur d'etre etudiant. D'attendre encore quelque chose, de voir sa vie ponctuee par des examens, des vacances. Maintenant, il n'ya que la douce monotonie des jours de travail. Encore heureux, il se passe tous les jours quelquechose de different, mais on attend rien, on apprehende rien. Aucun evenement ne va transformer vos nuits en jours.
Et aussi, cette absence de week-end qui elle aussi deregle le temps. Les jours se ressemblent et defilent dans une harmonie presque trop pesante. Aujourd'hui c'est samedi, mais ca pourrait tout aussi bien etre mardi (jours de repos). Demain, je vais travailler, comme tous les autres jours. Ou commence mon week-end, ou s'arrete ma semaine?
C'est un peu comme en musique, on a souvent l'impression que ce sont les notes qui ponctuent une melodie. Pourtant ce sont ses silences, c'est l'absence qui cree un ordre. De la meme facon qu'une absence cree un manque.
Et moi j'ai besoin de ce manque, c'est lui qui me fait apprecier les choses, qui leur donne leur ordre.

Voila, apres deux semaines ici ce a quoi je pense. Au choses, aux personnes qui me manquent, et a celles que je trouve trop presentes. Vivement que je trouve un equilibre a tout ca.

Les pates salees, au thon...

Salut les gens!
Ca commencait a faire longtemps, alors je me suis dit : "Non! c'est pas possible ca fait vraiment trop longtemps!". Lol, alors voila.
Je vous 2crit de mon nouveau chez moi. Les filles avec qui je vis sont plutot sympas, des danseuses donc, mais si on considere que vivre de son art est encore plus impossible ici qu'en France, elles ont toutes les deux un autre emploi (sinon je crois qu'elles ont 30 ans toutes les deux). Bref, j'ai un truc super a raconter, dans la rubrique de mes aventures trepidentes.
Je me suis fait un super plat l'autre jour, mon premier dans ma nouvelle cuisine. Alors forcemmt je me suis dit que j'allais pas tenter le diable et faire un truc simple. Je vais donc au supermarket du coin (entre parenthese, tous les chinois que j'ai croise etaient dans ces fameux ptits market qui pullullent un peu partout dans la ville - ouais c'est bon je sais que pulluller c'est cense etre pejoratif, mais m'en fou.), je prend donc des pates, des tomates et du thon (le tout en espanol, trop la classe). Mon but, comme l'indiquent mes courses, etait de faire des pates avec une sauce au thon. Sauf que les chose ne se sont pas passees exactememt comme prevu. Dans le genre, je me suis connememt trompee entre le sel et le sucre. Et encore plus connememt, une fois mes pates arrosees de sucre, je me suis dit "tient c'est bizarre, leurs pates ont un drole de gout ici". Gratifant le tout d'un "beurk, il faudra que j'aille a Carrefour voir s'ils ont pas de vraies pates". Avant de remarquer trois heures apres que le mate etant juste a cote du fameux "sel", il yavait de fortes chances pour que ce soit du sucre.

Et non, je ne repondrai pas a votre question.
Si si, celle qui demande si je m'en suis rendue compte avant ou apres avoir fait la sauce.

Voila. De rien. Et oui c'etait super bon ... les empanadas que j'ai mange a la place.

mardi 11 septembre 2007

Tribulations journalières.

Hola!

Voilà, c'est décidé, j'emménage demain matin. J'aimerai que Teresa ne me fasse plus la tête (elle a l'air fachée parceque je m'en vais), je sais pas, on sait jamais qu'elle voudrait me faire des trucs vaudou pour se venger (mais de quoi?).

Bref, aujourd'hui, journée off. Je suis allée marcher. Jusqu'à l'avenue Santa Fe, qui je ne sais pas du tout pourquoi m'a tout de suite plu. Je l'aime, pour l'instant c'est ma préférée. Elle est classe, il ya peu de monde et surtout yavait des bancs pour que je puisse me poser et regarder mon plan. Mais le plus important, c'est qu'il yavait un magasin de musique. Alors, un peu genre la Fnac, mais en différent, et surtout en très rangé. Genre, ils ont mis tous les trucs internationaux ensembles, puis plus loin le "rock en castellano". Bref, j'ai trouvé ça assez drôle de voir se cotoyer Dream Theater et Céline Dion, les Rolling Stone et Rihanna. Lol, ça fait un peu bizarre au début, mais au moins t'as pas besoin de savoir exactement à quel type de musique tu as affaire, ou pire, si tu ne dois pas aller chercher un bon cd dans le fameux rayon fnaceste : "pop rock-fourre-tout". Là c'est le fourre tout tout seul, au moins pas de confusion possible. Sinon dans le classique (parceque oui messieurs je vais dans le classique, moi.), j'ai rencontré un pianiste qui fsait sa pub, c'était assez drôle. (en fait c'est dans une salle séparée, donc étant responsable du rayon il y passe ce qu'il veut comme son, en l'occurrence le sien). Bref, il a fait sa pub et m'a dit qu'il donnait aussi des cours, donc si ça se trouve je vais me remettre au piano (YIHAAA).

Bon après l'épisode musique je me suis perdue comme d'habitude. Et c'est là que ça devient interessant. Il ya une station de metro où en même temps ya des lignes ferrovières. Et devinez quoi? bin j'ai pris le train... normal, quand on cherche le métro. Donc je me suis retrouvée à perpet les oies, avec des gens qui me zieutaient trop bizarrement (mon pelo encore sans doute). Mais ça m'a donné l'occasion de voir l'envers du décors de Baires, et bin c'est pas joli joli. Je dirais même plus, c'est carrément moche. Lol, bon j'abuse mais presque. En fait c'est sur les bords de la ville (la périphérie comme certain disent) qu'il ya les quartiers des pauvres (disons le clairement), et je pense pas m'y aventurer seule et la bouche en coeur de si tôt. Bref, c'était interessant, surtout que j'ai dû payer une amende pour être entrée illégalement dans le train. Attention ça va faire mal : 1 euro 50. Lol, j'ai failli rire à la face du mec (mais je me suis ravisée, il l'aurait peut-être mal pris le bougre, ils ont aucunes manières ces gens là. Ceux en uniforme.)
N'empêche c'était à 3 pesos près mon repas de ce midi. En gros avec 2,5 euros, j'ai eu une boisson, un plat d'ici (dont j'ai oublié le nom: avec des légumes, du riz et de la viande), et un café. Et ça c'est plutôt la classe! A ce prix là, je pense faire une provision de repas avant de rentrer en France. Je sais pas trop où je pourrais loger tout ça, mais bon il reste surement de la place dans les cuisses, les fesses et le ventre. Lol. Bon il faut croire que j'ai envie de raconter des bêtises aujourd'hui (histoire de changer).
Ah oui, aussi chose importante à noter, dans le coin ya beaucoup de couples, j'en avais un peu assez de les voir se bécoter dans tous les coins, surtout aujourd'hui.
Sinon, je ne vous ai pas encore vraiment parlé du métro. Il ya 4 lignes, et pour l'instant j'en ai prises que deux, la B (pour aller au travail) et la A (pour prendre le train). Toutes les deux extrêmement différenteS, genre la A (que j'ai finalement prise (sauvagement bien sûr) après avoir rebroussé chemin) doit dater des années 50. C'est tout en bois, et ça c'est assez rare je pense. J'espère pouvoir la prendre un jour où il yaura moins de monde (pour prendre une photo).

Lol, et là en 3 phrases, j'ai dû écrire 6 fois prendre, c'est décidément pas mon jour!

Bon tout ça pour dire, que peut-être qu'il n'yaura pas de coupure internet, parceque mes colocataires (Luciana et Augenia) vont le faire installer demain s'il ne pleut pas (en gros on peut toujours rêver).


Ah! j'ai une info pour mes copains fumeurs: un paquet de Marlboro coûte, tenez vous bien: moins d'un euro. Ca c'est très fort! c'est sans doute pour ça qu'à part moi, j'ai encore trouvé aucun non fumeur ici.
Bon voilà, je vais manger une pizza (qui bizarrement semble être une autre spécialité locale, yen a a tous les coins de rue).


Bon allez tcho.

lundi 10 septembre 2007

Paroles, paroles, paroles... et tango.

Rhalala, dure journée de labeur aujourd'hui. Il faut dire, on a enchaîné les tâches. Passer du foot au volley, du volley à la boxe. Faire des batailles de boules de papier et ensuite... tout nettoyer! trop DUR! Je ne souhaite à personne une journée comme celle-ci. Sans compter que mes collègues de travail n'ont aucun humour, ils sont tous en costard-cravate, et jamais un sourire, jamais une petite tape dans le dos (voire un peu plus bas). J'ai trop hâte de rentrer en France, pour pouvoir faire enfin ce qui me plaît : etudier! Les bouquins, les amphis, les horaires fixes, les examens, les bibliothèques (où j'ai passé tellement de temps les années précédentes) me manquent vraiment). D'ailleurs jdis ça, jdis rien, mais même le froid me manque, les feuilles qui tombent, les allergies, les rhumes... tout ça, c'est vraiment ce qu'il me faut, je m'en rend bien compte maintenant!

Bon, tout ceci étant dit. Hier j'ai assisté à mon premier cours de Tango (et je dis bien assisté, pas participé).

Il ya plein de vieux gâteux qui ont plein de trucs à raconter. Or, c'est très facile de m'aborder. Normal, j'ai à nouveaux les rasta grâce auxquels j'ai hérité du pseudo tellement féminin de Rastaman05. Alors forcement, tout le monde vient me voir en me disant :" que lindo pelo!!" (ce qui clairement veut dire: "quels jolis cheveux!" malgré que ce qu'il ya sur ma tête soit un peu de tout sauf de mes cheveux... ). Ya même un vieux (peut-être plus gateux que les autres) allemand-argentin qui a vécu en France qui, comme l'indique cette phrase, est venu me raconter sa vie.
Mais enfin, le plus important c'est le Tango. En observant, on se rend compte que c'est plus une marche qu'une danse. L'homme guide vers le chemin qu'il veut prendre, et la femme accepte d'être guidée (ou non d'ailleurs). Alors, toute la difficulté dans l'apprentissage, c'est qu'il n'ya pas de "pas" qu'on répète de façon identique à ce que le prof a montré. Il ya une façon de se mouvoir, ou plutôt une "démarche" qu'on doit suivre, et libre à soi ensuite d'en faire ce qu'on veut. Pourquoi j'adore? parceque c'est beau, parceque c'est rythmé, parceque ça veut dire quelquechose. Parceque derrière la danse, il ya toute une histoire (dont parfois parlent les paroles des tango)... d'amour, de haine, de violence, ou de fraternité.
Et ce qui est vraiment interessant, c'est que c'est un des moments depuis mon arrivée où j'ai vraiment eu l'impression de toucher à la "culture argentine", comme un moment hors du temps, et hors de l'importance de l'influence des cultures européennes sur la ville. Buenos Aires, c'est la plus "européenne des villes d'amérique latine", certes, mais c'est aussi les tango et milongas, le castell-ch-ano, les différents barrios... et toutes ces choses que j'ai envie de connaître très vite.

Buenos Aires, c'est ... (1er reportage photo)

Et bien les amis, l'heure est grave. Demain, je m'en va. Je m'en va à ma nouvelle adresse (pour de vrai cette fois). Et là bas, pas d'internet. Ce sera donc une pause dans nos aventures quotidiennes. Alors, pour me faire pardonner, je vous offre un petit reportage photo, sur le thème: Buenos Aires, c'est...











...mon pied dans la rue








... Paris



... quelqu'un qui joue a Tetris dans la rue (quoi? moi? non jamais...)









... Toulouse





... du jaune et du noir (les taxis, les feux toujours en face - et jamais sur le côté -)





... mon pied dans un ptit concert pépère






....des avenues gigantesques




... des rues à taille humaine (parfois avec des enfants dedans-ou dessus- c'est au choix)

... des menhirs ( des menhirs?!!!!!!!!)

... New York

... Noel ( Noel?!!!!! en septembre?!!!)

... des hommes nus (aucune "tenue" ces argentins!)

Voilà! vous me direz merci une autre fois! peut-être aussi qu'un jour vous saurez à quoi correspondent vraiment les photos (genre les noms, les lieux...). De rien, c'est gratuit!

dimanche 9 septembre 2007

Teresa et les oranges

... hier soir, Teresa a mangé des oranges... et c'est assez important pour que je le note ici...


(de rien)




(et pourtant, il faut voir les boulangeries ici, c'est une horreur!!! des choses qui sentent bon de partout, ça brille, c'est beau, c'est chaud. Et ya du chocolat, des espèces de macarons au dulce de leche, des bonbons, des gateaux, des croissants spéciaux, des sandwish, du pain.... On dirait bien que le régime sera pour plus tard...)

Dimanche, 09/09


Première semaine terminée.

J'ai parlé à mes parents et mes "hermanitos" hier, et je me suis rendue compte à quel point j'aime le français. Ce qui est compliqué ici avec la langue, et doublement frustrant, c'est qu'ils ne parlent vraiment qu'espagnol. Leur anglais est extrêmement limité, voir inexistant, pourtant c'est ma deuxième langue (et par extention celle que je maîtrise le mieux). Il ya même des fois je sais comment dire un truc .... mais seulement en italien. Bref, c'est pas non plus tous les jours la méga-patate (ouaouh j'arrive pas à croire que c'est moi qui suis en train d'écrire ça).

Bref, aujourd'hui je vais aller visiter un appart où vivent déjà un gars et un fille (non pas ceux là...), j'espère que ça va être bien. Je voudrais pouvoir me poser à un endroit où on ne va pas me surveiller (bien que je fasse ce que je veux, c'est pas la question). Je crois que je suis vraiment devenue une vieille chose solitaire qui a besoin de son espace.


Bref, tout ça pour dire, hier il ya eu un spectacle assez interessant, une sorte de théatre sans paroles, de danse sans mouvements de danse. Bref, un truc contemporain, mais j'ai plutôt apprécié l'aspect visuel. Il yavait de quoi faire de super photos, quand j'aurai pris des cours, je suis sûre que je deviendrai une vraie photographe d'art.


vendredi 7 septembre 2007

Les bus

Oui, il ne faut pas croire, je suis sûre que je peux tenir tout un message sur seulement ce thème. En fait, il me parait important d'expliquer que les choses fonctionnent de manière spéciale ici. J'ai déjà expliqué que les rues étaient uber-longues, et qu'elles se découpent presque en angle doit, en cuadros. Et bien pour se reperer (parceque dire: je vis av.Corrientes ça suffit pas, elle te fait 5km minimum) on utilise les adresses. Ex: Corrientes 2936. Bien, chaque cuadro compte pour 100 en terme d'adresse. Donc en fait quand tu demandes un renseignement, un taxi, tu dois dire la rue et aussi quel cuadro est concerné. Voilà, maintenant pour les bus, vous allez croire que c'est la foire, parce que le nombre de personne qui habite a Corrientes (sur plus de 5km est largement plus important que le nombre de places dans un bus). Mais non! (enfin, oui c'est la foire, mais ça pourrait être pire). En fait chaque bus a un nombre de cuadros qu'il dessert, et un autre, un autre secteur (de la même rue). Alors ça devient un peu compliqué pour aller d'un point à un autre. Il faut connaître quel bus va dans quel coin, mais aussi à quel niveau il s'arrête, et pour ça, soit tu as un guide humain, soit un guide animal (quoi c'est différent?!!), soit tu as "un guia de bolsillo"! Bon, tout ça pour dire, qu'ici quand tu prends un bus, tu lui dit où tu vas t'arrêter, tu payes avec des pièces (et des pièces seulement!!!, sinon pas de bus!), et tu attends. Donc, pas de bouton rouge, de stress, tout va tout seul... sauf quand tu descends beaucoup trop tôt du bus... Un peu ce que j'ai fait, mais chuut! c'est no soucy, bien tôt je serai une pro (comme victor Hogo sur son pot) ((ouaouhhh quelle pouett-pouet!)).


Sinon autre évènement, je suis allée visiter la maison dont je vous avais parlé. C'est une maison donc, toute jolie, avec une cour interieure trop "linda"! La chambre qui m'attend est plutôt grande, de quoi y caser un petit lit si j'y invite quelqu'un (je sais pas moi... genre Jail, ou Margo, ou Marysme...). On y monte par un escalier trop joli, et c'est un peu comme si j'avais un appart toute seule (sans la salle de bain et tout ça). Bref, tout est super, sauf le prix, qu'elles ont fixé en dollars. Or c'est bien connu ici, qui fixe le prix en dollars veut arnarquer. Parceque les étrangers ont du mal au début à faire la différence avec le peso, qui pourtant est énorme! Mais c'est joli, spacieux, libre tout de suite. Le seul truc, c'est "est-ce que je vais m'entendre avec elles". Parceque ce sont deux filles qui y vivent, étudiantes en "expression corporelle", (pfff le contemporain me suit à la trace!). Une est toute mignonne toute calme (hypocrite?), l'autre a la mega-patate (tyranNique?). Bref, le prix, plus ça.... ca me fait un peu peur... je vais y reflechir. Et demander conseil à mes collègues de bureau!

Ah!!! tiens en parlant d'eux! ils m'ont fait ce cadeau que j'atttendais tant! un dictionnaire de gros mots argentins! yeahhhhh. Bientôt les "hijo de puta" et "minguito" n'auront plus de secrets pour moi, je sens que je vais les aimer eux!