Je suis arrivee il ya bientòt deux semaines et j'ai l'impression que ca fait un mois. Je voudrais avoir quelqu'un avec qui partager certaines choses, et en fin de compte je me retrouve deux ans en arriere. A la seule difference qu'ici les choses prennent une mesure differente, sans doute du au decalage horaire, et par la meme, au dereglememt de mon horloge interne. Sans montre (toujours), sans heure, sans temps (qui demeure pour l'instant gris et pluvieux), j'ai l'impression de errer comme un fantome. D' etre une paire d'yeux, sans corps, qui observe, sans agir. Mais je veux plus (forcement), je voudrais pouvoir m'entendre parler, comme je m'entend penser. Etre en universite aurait surement ete plus simple, au milieu de personnes vivant la meme chose et surtout, avec des personnes qui comprennent ce qu'on vit.
Et maintenant, je me rend compte du bonheur d'etre etudiant. D'attendre encore quelque chose, de voir sa vie ponctuee par des examens, des vacances. Maintenant, il n'ya que la douce monotonie des jours de travail. Encore heureux, il se passe tous les jours quelquechose de different, mais on attend rien, on apprehende rien. Aucun evenement ne va transformer vos nuits en jours.
Et aussi, cette absence de week-end qui elle aussi deregle le temps. Les jours se ressemblent et defilent dans une harmonie presque trop pesante. Aujourd'hui c'est samedi, mais ca pourrait tout aussi bien etre mardi (jours de repos). Demain, je vais travailler, comme tous les autres jours. Ou commence mon week-end, ou s'arrete ma semaine?
C'est un peu comme en musique, on a souvent l'impression que ce sont les notes qui ponctuent une melodie. Pourtant ce sont ses silences, c'est l'absence qui cree un ordre. De la meme facon qu'une absence cree un manque.
Et moi j'ai besoin de ce manque, c'est lui qui me fait apprecier les choses, qui leur donne leur ordre.
Voila, apres deux semaines ici ce a quoi je pense. Au choses, aux personnes qui me manquent, et a celles que je trouve trop presentes. Vivement que je trouve un equilibre a tout ca.
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2 commentaires:
Rha, j'ai hésite à poster un commentaire : va-t-elle me trouver trop pesante ?
M'en fous, je poste quand même !
Allez Stefoune, on reprend du poil de la bête !
Bah, a mon grand regret mon poil ne m'a toujours pas lache... et la bete non plus, pas de souci.
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