Ce dont je me suis encore une fois plus rendue compte avec ces 5 jours d’épopée dans les montagnes russes new yorkaises, c’est que chaque lieu, chaque pays, chaque quartier, leur histoire, leurs hauts et bas offrent une possibilité d’épanouissement humain différent. On me dira : « oui c’est normal ce sont des cultures différentes ». Certes, mais je continue d’être émerveillée à chaque fois que j’arrive dans un nouvel endroit et que je peux observer cette différence, qui m’est si chère. C’est une culture qui change, mais avec elle c’est une façon de manger, penser et respirer. C’est une autre façon de voir les choses, mais c’est aussi une autre façon d’exister, de se positionner face au destin, à la vie.
Je me demande si tous les endroits du monde sont pareils, est ce que si je dédie ma vie au voyage, je serai toujours et à chaque fois aussi ébahie qu’une petite fille devant ses premiers flocons de neige ? A ver, comme ils disent par ici.
Revenons à nos moutons américains. Ils sont un peu fous, certains pensent qu’ils ont la vache folle. Mais je crois que c’est biologiquement impossible. Il n’en est pas moins, qu’il est, je pense, primordial à un moment dans sa vie d’aller les observer de plus près.
J’ai toujours été une vraie citadine, et je m’imagine très mal vivre dans un trou perdu (bien que selon certains, vu mon côté asocial primaire, ça ne devrait pas me poser de problèmes). Pourtant malgré ça, New York, la cité des cités ne m’a jamais attiré plus que ça. En général les Etats-Unis restaient pour moi la destination tout en bas de la longue liste des endroits où sûrement j’irai un jour. Pourquoi ? sans doute à cause de cette impression –fausse- de déjà tout connaître. Un peu comme si on croyait tout savoir de la culture nippone en n’en apercevant que les mangas.
Clichés vous dites ? oui, tout du long ce mot n’a jamais quitté ma bouche (et à la fin, pour cause de redondance, mes pensées). New York n’a rien de la ville grise et anonyme (une fois passé la vision de Times Square l’illuminée). New York n’a rien de ces villes tellement grandes qu’on y trouve jamais sa place. Dans cette ville là, et je n’y suis restée que très peu de temps, on a tout simplement l’impression d’être là ou il faut quelque soit le lieu.
Un peu exagéré ? peut-être pas. Ou peut-être que j’ai eu la chance de ne pas être une touriste comme les autres. Merci qui ? merci bambi ! enfin Jail, mon guide, mon étoile de David dans la pomme tentaculaire (et son système de métro non moins impressionnant). Peut-être ai-je eu cette impression d’être chez moi, parcequ’elle m’a invitée dans sa vie à elle. Celle totalement folle, où Richard Bona (la star des stars) appelle le matin de thankgiving pour pouvoir passer chercher sa nouvelle guitare, dans cet appart art-deco-design, grand et classe qu’elle appelle « chez moi ». Ou encore où Syd Matters (le groupe en entier, c'est-à-dire 6 personnes) se ramène pour vivre dans son salon, squattant les divers futons, et autres connections wifi.
J’ai été clairement happée par le tourbillon de sa vie, où les choses vont tellement à mille à l’heure que le temps change de mesure. Cinq heures passées avec elle, avec son rythme dément, donnent l’impression d’être 5 jours. Ca change définitivement du rythme lent et lascif de Buenos Aires, où les choses commencent si tard qu’on se dit que le soleil pourrait bien attendre lui aussi.
Tout ça pour dire, elle vous a dit que cette ville et sa vie étaient folles ? elle ne l’a pas dit assez fort, elle ne l’a pas assez crié, pour cause de manque de mots. Pour cause d’ahurissement permanent, ou même de surprise perpétuelle.
Cette ville semble être le seul endroit du monde sans culture, on y parle de façon égale, français, espagnol, anglais…. Chinois. Il n’y pas une définition de ce lieu et de ses gens, c’est un peu un grand, très grand, tout et n’importe quoi. Tout le monde est new yorkais, à partir du moment où tout le monde est citadin.
C’est l’effet de cette ville. Je pourrais vous parler des clichés, de ceux que tout le monde connaît. Je pourrais vous parler de Times Squares, du rockfeller, du Moma (rien que la pensée des trésors qui s’y trouvent me laisse sans voix). Ces clichés même qui font que je n’ai jamais rêvé d’y aller, sont ceux qui font que j’ai adoré, comme cette statue de la liberté tour à tour rougeoyante, orangée, inondée d’une lumière matinale ou plus tardive.
Parlons en de la lumière. Moi adepte du noir et blanc n’ai été que surprise de me voir apprécier cette couleur si particulière que prend la ville en cette fin d’automne. Le poumon new yorkais, (Central Park of course) en est la représentation ultime, dans sa verdure explosant de mille feux. L’image de l’explosion n’est pas exagérée (non je n’en suis pas arrivée au point de faire référence à ces chères défuntes tours), en démontre cette photo du plus bel arbre du monde…
New York, c’est la ville où tout est permis, où peuvent se côtoyer sans que cela ne gêne ou surprenne personne, un dinosaure géant, un magasin gigantesque entièrement dédié à la gloire du m’m rouge (au grand désespoir de son pote le marron), un cul de titi débordant d’un immeuble, des boules géantes sur une place, des micro-salades à 17 dollars… Mais ville où contradiction toute américaine oblige, il est impossible d’aller voir un concert à moins de 21 ans, mais possible de se faire une orgie St emilion/fromage-qui-pue ) à deux mètres de là.
New York, c’est aussi la mode, sans conteste… c’est la possibilité d’avoir un style fou, de se permettre toutes les excentricités et de paraître normal ou au pire « brooklynien ». Ici, l’excès ne nuit pas, overdose de Starbucks, de fast food, de lumières, de bars, de limousines se disputant un coin de trottoir. Tout ça c’est New york, c’est le rêve américain, c’est monter dans un metro à 6h du matin, bondé de blacks, tout endormis et semblant porter toute la fatigue du monde (ou de la ville, ça fait déjà un sacré poids) sur leurs épaules. C’est aussi, le respect d’un moment calme, ce sont toutes les personnes qui dans la rue, vous dirons dans un sourire : « hey sweetie, how are you ? have a nice day », ou ceux qui vous gratifierons en un coup de vent d’un « nice hair », ou tout autre compliment tellement simple et désintéressé qu’on en redemande. Je veux ce new york, celui ouvert, celui qui transpire le cliché des happy ending américains, de la cité du rêve, de l’espoir, de l’art, et des loft. (J’ai repéré le futur mien en construction déjà : Brooklyn me voici !!).
Je vais peut-être clore en disant, que New York c’est aussi un peu tout ce qu’on veut en faire, à partir du moment où on en a les moyens… et le temps. C’est la ville qui donne toutes les portes, et vous laisse le loisir de chercher, trouver et savoir utiliser les clés au bon moment. Merci jail de m’en avoir donné quelques unes, je ne suis pas sûre de pouvoir de rendre la pareille un jour (ou peut-être pas aussi bien), mais quoiqu’il en soit je ferais de mon mieux.
8 commentaires:
Purée merde ! T'as vu Denver !!!
M'ci :D
Et c'est pas Denver, c'est aps le dernier, y'en avait deux face à face.
Purée merde ! T'as vu deux Denver !
... ouais bah tu comprends rien! na!
slt steph pas mal ton blog sur la ville où moi aussi je suis(dailleurs merci pour le lien).Moi je m'en vais bientot, le 18decembre, je fais ptite fete de despedida, avant, t la bievenue, si tu veux venir laisse moi ton mail sur mon blog, je te passerai ladresse et la date. Ptet à bientot
J'aime beaucoup ta description de NY, je compte bientôt écrire sur mon expérience new-yorkaise...Quoi j'ai que deux mois de retard après tout...actualiser avec du vieux C bien aussi...na! profitons joyeuse troupe
J eviens d'imaginer une ceremonie ou tu 'offres els clefs de buenos aires et je t'offre un bout de fromage.
Me demande pas pourquoi. Le temps surement.
Lool! et le pire c'est que t'as fait tout ça totalement éveillée ... d'ailleurs jtrouve ça un peu facile d'accuser le temps, jveux dire, il est responsable de pas mal de choses mais quand même...
Sinon, moi ça me va, j'aime bien le fromage, tant qu'on voit pas des trucs qui gargouillent dedans ...
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