lundi 10 mars 2008

Vie aérienne et autres péripéties non moins volatiles

Une semaine, deux semaines. De nouveaux arrivants et cette impression folle d’être moi aussi tout comme eux toute neuve. Impression qu’à travers leur regard et leurs rires je peux voir les choses différemment. Je les attendais, et je le sentais revenir ce sentiment, revigoré, cette excitation que l’on ressent toujours en arrivant dans un nouvel endroit.

Tour à tour guide, mais pas trop, traductrice, ma foi pas bien compétente ou encore juste amie. Et là peut-être plus entière. J’aime.

Des calins, des bisous et des idées folles. Des décisions de dernière minute, suivant les aléas de ce ciel un peu trop tourmenté.

Pendant un moment j’ai oublié mes responsabilités suivant juste mes envies, de glandage, de festoyage. J’ai à nouveau arpenté les rues en essayant d’y trouver un sens, ou une âme, je ne sais pas trop.

Sans métaphorer, Sebastien d’abord. Premier arrivé, un inconnu ? pas tellement, du moins maintenant si peu. Premières impressions, parlage acharné en français, comme un épisode anachronique dans un film d’époque. Et aussi la redécouverte du si légendaire accueil chaleureux de mes colocs. On fera avec, ou sans, épisode à suivre.

Puis Juliette, ju, juju, rire et tongs, et puis aussi le plaisir de reboire des mojitos, de prendre l’apéro. L’apéro. Ju si pleine de cette ambiance si particulière imprimée par Toulouse dans nos gènes. Je l’avoue, ça m’a fait du bien d’avoir de nouveau quelqu’un qui vous dit « allez, c’est l’heure de l’apéro, on va se boire une bière ». Pas alcoolique, non, juste frais en été, comme le serait une bonne limonade, avec jus de sourire.

Enfin Jail. La new yorkaise. La bretonne, et toulousaine. Jail, folle toujours. Et aussi Jail qui doute en s’écoutant parler comme elle entendrait les échos lointains des souvenirs d’une langue oubliée.

Et puis à 4. Une bande de toulousains tout simplement. Sans chipotage, sans questions existentielles, juste une boule de joie qui explose encore et toujours, comme tous ces rires qui résonnent encore dans mon patio, ou dans les rues de Buenos Aires.

Maintenant je me dis que c’est le dernier épisode qui commence, que ce sera bientôt la fin. C’est comme un nouveau né qui porte avec lui la certitude de la mort, on y peut rien, on ne peut que profiter de cet instant qui ne reviendra plus.

Dernier épisode donc, avec de nouvelles têtes, ou pas. Ou juste des projets, plein, partout, fous et qui je l’espèrent se réaliseront, faisant de cette année de mobilité une année totalement et définitivement incroyable. Formant comme une parenthèse juste dans nos vies, ou comme une suite logique et pleine de sens pour le reste. Les autres années qui s’annoncent, je ne sais pas pourquoi, bien moins réjouissantes pourront au moins se vanter d’être celles qui auront suivi celle-ci.

C’est sans doute le meilleur épisode de l’iep. Une école vraiment folle, finalement avouons le. Qui donne cette possibilité d’être autre, ailleurs, pendant une année entière. Presque une année sabbatique que l’on prendrait à réfléchir à qui l’on est ou à qui l’on voudrait être. Juste pour ça, merci, juste pour l’opportunité, même si les réponses ne suivent pas.

J’y retourne, vivre. Quand j’en aurais bien profité je raconterai encore, mais sûrement sur un autre ton, plus mélancolique... et il faudra être prêts à ça.

1 commentaire:

Maëlle a dit…

trés joli texte. peut être y en aura t il un aussi sur ton voyage au chili...;)