dimanche 25 mai 2008

Fin-etape 3 : craquage en regle...

Et bien voila, mon voyage part totalement en live.
Je me disais bien que finirait par arriver le moment ou je pete un cable.
Explication.
J'etais donc censee passer deux jours a El Chalten et randonner paisiblement. Sauf que le mot "paisible" semble avoir abandonne mon vocabulaire pour un moment.
Je suis bien partie a El chalten le matin, je suis bien arrivee, bien pris une chambre d'Hostel, et j'ai de suite bel et bien enchaine avec une randonnee... la journee.

Puis de retour, j'ai apercu le bus de vuelta a El Calafate et quelque chose qui me surprend encore s'est produit ... (non je n'ai pas enleve mes vetements et courru nue partout dans le village, je vous vois venir...)
J'ai tout bonnement et simplement decide que j'en avais assez vu d'El Chalten, qui je dois le dire meriterait de figurer dans le dictionnaire comme definition du trou du cul du monde.
Resultat, je m'embrouille avec l'hostel qui ne veut pas me rembourser et je me barre en claquant la porte (veridique). Puis, je m'embrouille avec l'agence de voyage qui ne veut pas changer mon billet et a force de remuer des bras et de faire des calins au vent avec ma douce voix, je gagne, ils cedent.
Me voici donc de retour a El Calafate... puis arrivant a la gare, la nuit, je decide que finalement je n'ai plus non plus envie de rester la. Aussi, je decide de prendre le prochain bus, ou qu'il aille. Sauf que dans le 2eme trou du cul du monde, le prochain bus est a 3h du matin, 7 heures plus tard.
Pas question de payer une deuxieme nuit d'hostel pour rien, dans la meme journee. Je decide donc de camper dans la gare, avec une randonnee de plusieurs km dans les pattes et plus de 8h de trajet en bus (sur la ruta40)dans la meme journee. Je me pose donc alternativement somnolente dans la cafet' de la gare, le couloir de la gare, le retau pres de la gare et j'attend...
Me voici donc 5 heures plus tard a Rio gallegos... puis me disant que la technique du "prochain bus qui part" va peut-etre me conduire au paradis (un nouveau), je me remet de suite en route. A voir.


Ca c'etait il ya 2 jours.
Resultat des courses, j'ai passe ma vie dans le bus, passant nonchallament de ville en ville, de trou perdu en trou perdu, avec pour seul paysage la steppe patagonienne... tellement divertissante pendant toutes ces heures, les yeux colles a la vitre (litteralement, surtout quand le geant ronfleur s'est pointe et a bouffe au moins la moitie de mon espace vital).
Je suis maintenant a Trelew et une nouvelle grave vient de m'etre donnee... ya plus de pingouins. Ces salauds ont pas voulu m'attendre, ils se sont deja tous barres... Adieu mes reves de copinage avec les petites bestioles, adieu les calins et les batailles de boule de neige, adieu la posterite et la rencontre de l'ami de ma vie...
En ce moment je pleure sur mon clavier, comme on pleurerait sur une promesse de bonheur perdue, detruite, oubliee. La motivation meme de ce voyage n'a plus de sens... ou vais-je, qui suis-je, d'ou viens-je? toutes ces questions a nouveau sans reponse...

Ceci etant dit, j'ai surkiffe le cote electron libre. Cette sensation vraiment epanouissante de partir on ne sait ou, d'arriver dans le plus improbable des endroits, le sourire aux levres et le sac bien serre contre soi. Aujourd'hui, je me ballade dans cette ville (Trelew) et les autres alentours... je ne sais pas encore ou je vais, mais j'y vais, sereine, libre et epanouie. Et ca c'est beau.

Du coup, pas de nouvelles photos folles... juste mes trepidentes aventures d'electron andan (oui du verbe marcher).

Ps: A trelew, apres avoir cherche un hostel pendant deux heures, je suis finalement entree dans le premier truc que j'ai trouve... qui s'est trouve etre un hotel deux etoiles.... et je vous garantis qu'apres 10 jours d'hostel, et la deception de l'absence de ces en****(bip biiiiiiip bip bip bip) de pingouins, un bon bain ca fait du bien (meme si la douche etait pas mal non plus)!!!

Allez bisal les gens, je reviens bientot, que dis-je? dans une minute, une seconde, un instant ...

2 commentaires:

Julie d'Ailleurs a dit…

Meuf, on arrive samedi 7h du mat' à Iguazu, hasta Lunes 13h, si tu nous y rejoint c'est folie !

Maëlle a dit…

bon courage electron....