mardi 6 mai 2008

Uruguay

Ladies and gentlemen welcome into my world.


Debut en anglais, je me lasse de la conventionnalite. De la même facon que, je l'avoue, je me suis lassee d'etaler mes perigrinations sur cette page vide et sans interet. Auto-flagellation.

Et pourtant (pourtant), me revoici, pleine d'anecdotes a vous conter, de souvenirs et d'images que je ne pourrais vous faire partager qu'avec mes mots. Petits, inefficaces, mais personnels.

Il s'est passe des tas de choses. J'ai redecouvert les plaisirs de la vie en solitaire, rêve d'Arnaud Bernard sans bouger de San Telmo, mange dans des parcs, trouve un bar-repere, traine avec des no limite-strangers.

Et puis, ma carte bleue est revenue et l'dee saugrenue et farfelue de partir en road-trip en patagonie-et-plus-si-affinites a finalement germe. J'en ai rêve, elle s'est imposee et je vais la concretiser. La seule question qui demeure est : quand ?

Le temps deviens une vraie problematique. J'ai envie de tout faire, maintenant. Envie de tout decouvrir. Envie de profiter a fond des dernieres semaines qu'il me reste.

Apres une tentative de reservation de billet pour depart vers Ushuaia ce jeudi, qui a lamentablement echouee grâce a mes competences certaines pour la destruction de toutes previsions depassant la semaine, je pars finalement mercredi prochain. C'est sûr.

Treve de racontage de choses, ma foi, peu interessantes.

Ce week-end a ete le prelude d'un voyage vers le bout du monde. En effet, quoi de mieux pour se faire saliver soi même quand-a l'eventualite d'un Voyage, que de faire un voyage. Il m'a suffit de traverser une riviere, il a suffit d'une heure et demi pour enfin assouvir mon desir d'ailleurs. je vous raconte comme je l'ai pense sur le moment, carnet en main. Vous excuserez les divagations encore une fois, c'est que je m'entraine a ne rien dire sur 70 pages.

Depart pour l'uruguay:

7h30 et deja reveillee. Je bouillonne d'impatience, c'est evident. Mon sac est prêt depuis plus de 6h, chose rare.
C'est que partir, j'aime ca, je ne le dirais jamais assez.
Et puis ce voyage a un goût d'infini, c'est le prelude de mes futurs craquages vadrouillages. ( annexe 1 : relire ci dessus) et puis Colonia pour l'instant c'est comme decouvrir un nouveau petit quartier de Buenos aires. 1h de bateau c'est si peu.

Le bateau parlons-en. je suis dedans. Ma poitrine m'oppresse, mais je ne pense pas que ce soit le mal de mer. ce n'est pas encore l'ocean, mais ca en a le gout. L'eau, orange, va vers l'infini et contraste avec le bleu du ciel, azur. Ce sont des milliers de vaguelettes encore et encore. Qui se jettent quelque part au loin. Imaginons un instant que la terre soit plate. Serions nous tant pousses par ce desir d'aller toujours plus loin, toujours plus vite?
D'un côte c'est un peu stressant. Les metres, les km se succedent comme rien. Ca gigote de partout et pourtant cette ligne d'horizon demeure, imperturbable.
Orange bleu, bleu orange. je m'imagine naviguer dans le ciel, contemplant des nuages de mer.
Et ces reflets d'enfants sur fond azureen ne m'aident pas a trancher sur l'endroit ou je suis.

Treve de palabres, j'aime le bateau. J'aime cette confusion qu'il cree. Est-on perdu? ou justement pile a l'endroit ou l'on est cense être? Entre quelque part et ailleurs. Un lieu qui n'appartient qu'a nous. Et ce lieu serait le monde. Nous retrouvant comme dans nos delires egocentriques enfin et finalement au centre de ce si lineaire infini. j'imagine que ce mot si complexe a definir ne prend vraiment son sens que sur le pont d'un bateau en haute mer, perdu dans la solitude de l'infini des possibilites.

Puis l'uruguay. je vois aprocher la terre avec une certaine tristesse. j'ai l'impression de deja la connaitre, j'ai peur de ne plus être surprise par rien. C'est mal me connaitre, eternelle enfant emerveillee par le plus microscopique des details.

Colonia, une toute petite ville, de toutes petites avenues, de petits restaurants, de petites personnes. Je dois avouer que je continue de percevoir ce pays comme en miniature. je me suis decidement trop habituee aux capitales gigantesques.
Le plus interessant qui me restera de cette ville, c'est bien sûr son "casco antiguo". qui n'est pas un casque tronant au milieu de la place centrale, mais bien la vieille ville. Rues pavees, et fleurs jaillissants de tous les côtes, toutes ces couleurs eclairees par un soleil radieux. Colonia c'est tranquille et paisible, c'est comme remonter le temps. comme se poser sur ce qui parait être un bord de mer et rêver que le monde est encore un univers inconnu a decouvrir. On rêve d'y passer une nuit, avec un sac de couchage, des etoiles plein le ciel, un petit feu de camp et une guitare. on y rêve de rire, de partage et d'oubli. Colonia a ce petit air de campagne qui manque lorsque l'on vit a buenos aires, dans son effervescence, son immensite, son bruit.
Pour la petite anecdote, je suis montee dans mon premier phare. Blanc, fier et haut (je crois que c'est le but) qui nous a offert l'opportunite de profiter d'un coucher de soleil sur fond d'horizon maritime, avec rougeades, orangeades et reflets sur eau et nuees. Je vous laisse imaginer.

Puis, in-extremis, attrapage de bus vers montevideo, 2h30 musicales.
Et la capitale, d'un calme surprenant pour un vendredi soir. D'ailleurs, elle doit être calme tout le temps. La tranquilite n'est pas un defaut, il suffit d'être pret a l'apprecier. J'ai mis le temps mais je m'y suis fait. Merci Maryse.
Ballades dans la veille ville un lendemain de veille. Ensoleille, chaud et vagabondant. Puis sieste en auberge pour digestion efficace.
En parlant de digestion, je crois que ce voyage restera un de ceux ou j'ai le plus mange. En passant du chivito, a la parilla (qui n'a rien a envier a celle argentine), puis au choripan version uruguachenne (avec option toutes sauces et tous legumes autorises), en passant par la torta frita et la pizza rellena. On va essayer d'eviter la balance pendant un petit moment.

Montevideo et son teatre: el solis. Petite visite guidee, ma premiere d'ailleurs. Puis Montevideo et ses fêtes pour la legalisation de la marijuana, avec affiches dans toute la ville et pas un flic en uniforme a l'horizon. Drôle de pays. Dans les journaux du lendemain, des commentaires tres objectifs du genre : "la fête pour la legalisation de la marijuana qui a eu lieu a montevideo s'est passe dans une ambiance de paix et d'amour". Veridique. ya t-il de la criminalite en uruguay? ou est ce un pays calme tranquille et bisounours? ( oui je blague, mais avouez que ce serait drole...)
Oui il ya de la pauvrete, mais on s'en fou des pauvres. Ils avaient qu'a naitre ailleurs... et comme le disait mon vieux popa : "quand on veut on peut!".

Bref, objectif reussi avec ju, qui partie un peu plus tôt, n'a pas pu profiter de la feria et de ses nombreux stands de mate, ni de la rambla avec le même compagnon (pour ceux qui l'ignorent il s'agit d'un bord de riviere qui n'a rien a envier a certains bords de mer, avec sable et pigeons fous). Plus fidele a l'homme que le chien selon certaines sources journalistiques uruguayennes.

J'ai bien mange, j'ai bien bu, j'avais la peau du ventre bien tendu, merci basque bondissante et autres colombien et peruvien.

Allez je compte aller au travail aujourd'hui, la suite au prochain numero.

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